La comparaison des vingt meilleures ventes, tous rayons confondus, entre cette rentrée et la précédente illustre les poids faibles de ces dix dernières semaines en librairie. Les ventes des ouvrages figurant dans le Top 20 Livres Hebdo/GFK ont chuté de 60 % en valeur et de 53 % en nombre d'exemplaires. Même sans Astérix, phénomène hors norme programmé à la rentrée 2017, le décrochage est énorme : - 46 % en valeur et - 30 % en nombre d'exemplaires.

Les volumes de ventes sont bien plus faibles cette année. La meilleure vente de la rentrée 2018 s'écoule à deux fois moins d'exemplaires que le titre situé sur la deuxième marche du Top 20 de la rentrée 2017, derrière Astérix. Seuls trois titres passent la barre des 100 000 exemplaires contre huit l'an passé.

Forte présence des poches

Par ailleurs, si le chiffre d'affaires réalisé sur le Top 20, s'effondre, c'est en partie parce que la rentrée 2018 est marquée par la forte présence des poches, qui représentent presque deux titres sur trois dans le palmarès contre à peine un sur trois l'an passé.

Le poids de ce format était moindre en 2017, car les éditeurs avaient programmé plusieurs grands formats à fort potentiel commercial au deuxième semestre, pour rattraper un début d'année paralysé par les élections. Les nouveautés grand public de David Lagercrantz, Ken Follett ou Katherine Pancol avaient dopé les chiffres de la rentrée fiction. Cette année, les titres de littérature générale en grand format (romans et essais) représentent 34 % du chiffre d'affaires dégagé sur le Top 20 alors qu'en 2017 ce pourcentage s'élevait à 51 %.

I. C.

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