"Je plaide coupable de tout ce qui figure dans l'acte d'accusation. Je suis reconnaissant d'avoir cette précieuse opportunité ici, au tribunal, d'admettre mes erreurs et de m'excuser", a déclaré Geng dans un enregistrement vidéo du procès, diffusé puis supprimé, par le gouvernement. Ses proches et plusieurs personnalités publics estiment que l'éditrice a voulu épargner sa famille et la dizaine d’employés de sa maison d’édition. Selon le South China Morning Post, plusieurs dissidents et partisans ont été empêchés d'assister à l'audition.
Le procès du couple est considéré comme lié à son soutien public à Xu Zhangrun, un fervent critique du dirigeant Xi Jinping. L'éditrice avait notamment donné une interview au site Radio Free Asia en soutien à son ami. Le militant Xu Zhangrun a demandé la libération du couple, déclarant dans une lettre ouverte que leur chef d'accusation était souvent utilisée pour cibler politiquement des personnes. Ce dernier avait rédigé un essai de 10000 mots en mai 2020, dans lequel il s'en prenait au chef d'Etat. Arrêté une semaine en juillet, il avait été licencié de son poste d'enseignant à l'université de Tsinghua.