Entretien

Chloé Colpé (L'intime festival) : "on a un public fidèle depuis le début"

Chloé Colpé, le 29 août 2020 - Photo Olivier Dion.

Chloé Colpé (L'intime festival) : "on a un public fidèle depuis le début"

La cofondatrice et directrice de L'intime festival a réussi à maintenir le huitième chapitre de la manifestation. Livres Hebdo lui a posé trois questions.

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Par Alexiane Guchereau
Créé le 31.08.2020 à 21h18

Avez-vous la sensation que le public a évolué cette année ?
Chloé Colpé?: Non, on a un public fidèle depuis la première édition en 2013. Le festival a été un succès immédiat, qui s'est confirmé année après année. La fréquentation a même augmenté au fil des années. Les 3500 visiteurs présents en 2013 sont devenus 5000 en 2019. Cette année encore, on a tenu à garder le minimum de rythme et on n'a pas transigé sur la programmation : les titres choisis sont, comme chaque année, "intimes", voire écrits à la première personne. Et chacune de nos représentations affiche complet. Cela prouve bien que les gens ont envie de revenir et d'assister à ces moments de lecture. Mais on doit être à un peu plus de 200 0 personnes, soit 40 % de la fréquentation de l'an dernier. 

Quelles conséquences économiques cela a-t-il eu??
Réduire la capacité d’accueil de nos visiteurs a eu des conséquences dramatiques pour la billetterie, qui est très importante dans le budget global du festival. On doit atteindre les 30 000 euros de chiffre d’affaires pour que l’Intime festival soit à l’équilibre. On s’était projetés sur 15 000 euros, soit la moitié, mais, finalement, on devrait parvenir à 18 000 euros. On devrait même perdre des subventions cette année en raison de la crise économique.

Quels sont vos projets??
On a décidé de maintenir notre "Intime Festival à l’école", un mini-festival organisé tout au long de l'année avec les 15 classes de collèges et de lycée  partenaires de l’évènement, ce qui représente 450 élèves, et de le recentrer sur la résidence d'écriture, menée cette année avec Robert McLiam Wilson jusqu'en novembre. Il récolte les témoignages de Namurois sur leur vécu de la crise sanitaire. Il y a une volonté de s'ouvrir à d'autres publics mais il faut que les occasions se présentent.

Une cérémonie sera organisée par la ville de Namur, accessible à l'ensemble de la population, le samedi 12 décembre, au cours de laquelle des extraits du texte de la résidence seront lus par des comédiens. L'auteur d'Eureka Street [publié en France chez 10-18 et traduit par Brice Mathieussent] espère que le projet fera par la suite l'objet d'une parution éditoriale "mais pas sous la forme d'une fiction".

 

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