Créé en 2015, ce label récompense des établissements qui s’investissent pour faciliter l’accès de leurs usagers à l’information, en particulier via Internet. Il vient compléter la charte "Bib-lib, bibliothèque pour l’accès libre à l’information et aux savoirs" à laquelle les collectivités locales et institutions peuvent adhérer mais qui ne comprend aucun caractère contraignant.
Sur la saison 2015-216, près d’une vingtaine de collectivités ont adhéré à la charte. Le chiffre est modeste mais l’intérêt réel, selon Lionel Dujol, responsable du comité Bib’lib de l’ABF. "La charte de l’ABF a été l’occasion pour les collectivités de débattre de la question de l’accès à Internet dans leurs bibliothèques, même si certaines n’ont pas finalisé leur adhésion. Nous sommes heureux que ce document serve d’outil de sensibilisation, tel que nous l’avions souhaité".
Trois niveaux
Douze des institutions adhérentes ont déposé un dossier de candidature pour le label, qui nécessite quant à lui le respect de critères précis, déclinés en trois niveaux, correspondant à différents degrés d’engagement: le niveau 1 récompense un "accès ouvert aux savoirs et à l’information" (attribué aux bibliothèques de Saint-Jean de Monts, de Sézanne et de l’Institut français de Berlin), le niveau 2 distingue "l’accès et le partage libre et ouvert aux savoirs de l’information" (attribué à la Bulac), et le niveau 3, "l’accès, le partage et la coproduction de savoirs et d’informations libres et ouverts" (décerné cette année à la Bibliothèque de Lyon).
L’ABF propose aux candidats qui n’ont pas obtenu cette année le label, souvent par méconnaissance du cadre juridique, un accompagnement leur permettant d’améliorer leur offre. "Nous voulons que cette initiative serve de levier, souligne Lionel Dujol. A l’ABF, nous avons la volonté de démontrer que la bibliothèque doit donner l’accès à l’information et garantir l’exercice des droits culturels des citoyens. Pour nous, le numérique est un moyen d’accomplir nos missions, pas une fin en soi".