Le samedi 24 mars, Dilicom transmettra aux sociétés de services en ingénierie informatique (SSII), gestionnaires des back-offices des librairies, le fichier des prix révisés par les éditeurs avec la TVA à 7 %, annonce Vincent Marty, DG de la plateforme de transmission de commandes. Les diffuseurs-distributeurs devront avoir envoyé ces données au plus tard le 20 mars à Dilicom. "Cette mise à jour portera sur les 750 000 notices de livres disponibles, et potentiellement sur l'ensemble de la base, soit 1,2 million de notices", précise Vincent Marty. Ces tarifs seront activés au 1er avril, date de l'entrée en vigueur du nouveau taux de TVA pour les livres. Le délai de trois mois a permis de préparer cette opération qui ne présentera pas de difficulté technique selon le DG de Dilicom. En revanche, entre le 20 mars et le 1er avril, les diffuseurs-distributeurs ne pourront procéder à aucune des mises à jour habituelles ni intégrer les nouveautés. La synchronisation de ces modifications avec le fichier des nouveaux prix travaillé chez Dilicom, puis les SSII sera en effet impossible. Les notices des éditeurs qui n'ont pas répondu ne seront pas modifiées : "Nous n'avons pas le droit de modifier les prix publics, ni les prix nets. Nous mentionnerons simplement que ces tarifs étaient valables jusqu'au 31 mars", explique Vincent Marty.
La base de données bibliographiques Electre (département de l'entreprise du même nom, aussi éditrice de Livres Hebdo) intégrera le fichier prix de Dilicom, et y ajoutera les données des éditeurs qui ne sont pas sur la plateforme de transmission de commandes, le tout étant activé sur Electre.com au 1er avril. Cette base sera transmise aux clients d'Electre qui l'utilisent sur leurs propres serveurs.
Pierre-François Racine attend aussi la nouvelle base tarifaire, pour la comparer à la précédente dont il a demandé une sauvegarde. La mission TVA du conseiller d'Etat a été prolongée, notamment pour analyser l'évolution des prix des livres. Les libraires restent mobilisés sur l'application intégrale de la hausse de TVA, pour préserver leur marge.