ÉDITO par Christine Ferrand, rédactrice en chef

Photo OLIVIER DION

Avant les voeux pour la nouvelle année, l'heure est aux contes de Noël, mais le laborieux avènement du portail des libraires indépendants n'en est certainement pas un. A peine sorti des limbes, 1001libraires.com, qui a coûté 2,5 millions d'euros, doit être redéfini de fond en comble. Dans ce numéro, nous retraçons l'aventure de ce site dont chacun espère pour janvier une nouvelle version, plus économique et plus conviviale. Rangeons sa réussite en bonne place parmi nos voeux du Nouvel An.

La hausse de la TVA sur le livre ressemble elle aussi plus à un thriller qu'à un conte. Libraires et éditeurs espèrent désormais que le 22 décembre, après les deuxièmes lectures à l'Assemblée et au Sénat, à défaut de rejet du texte, la période de transition de deux mois avant l'application de la TVA à 7 % sera adoptée. Encore un voeu.

Pour trouver des contes de Noël, des vrais, il faut se tourner vers l'édition traditionnelle. Malgré le contexte économique et la baisse annoncée de la lecture, il y a toujours des livres inattendus que les lecteurs s'arrachent soudainement et qu'on retrouvera au pied du sapin. David Foenkinos s'annonce déjà comme l'un des auteurs vedettes de l'année avec le surprenant succès de l'édition en poche de son avant-dernier roman, La délicatesse. Avant même la sortie de son adaptation au cinéma le 21 décembre, l'ouvrage paru en Folio en avril totalise en France des ventes de près de 700 000 exemplaires, selon Ipsos. Ça le consolera d'être passé à côté des prix littéraires.

Encore moins prévisible, La couleur des sentiments de l'Américaine Kathryn Stockett s'accroche depuis deux semaines à la première place des meilleures ventes de romans et à la deuxième place de notre Top général. Ce livre, qui décrit la difficile condition des femmes noires dans les années 1960, s'est imposé sans bruit depuis sa parution en septembre 2010 chez Jacqueline Chambon. Tiré initialement à 8 000 exemplaires, il a pris un nouvel élan l'été dernier. Désormais, il se vend en édition originale à 14 000 exemplaires chaque semaine, pour un total de plus de 400 000 ventes ! Un vrai conte, où les libraires, artisans de ce bouche-à-oreille, remplacent le père Noël.

Nous vous souhaitons une fin d'année pleine de ces petits miracles.

Les dernières
actualités