6 novembre > roman Grande-Bretagne

La collection "Short cuts" du Passage du Nord-Ouest a la bonne habitude d’exhumer des romans jadis portés à l’écran. On se souvient de Warlock d’Oakley Hall (repris en "Rivages-Noir"), de Luke la main froide de Donn Pearce (repris en "Rivages-Noir") ou plus récemment d’Un château en enfer de William Eastlake. Le petit dernier, La dernière vallée de J. B. Pick, date de 1959 et a été adapté en 1971 par James Clavell avec Michael Caine et Omar Sharif.

En pleine guerre de Trente Ans, au XVIIe siècle, un certain Vogel chemine dans la vallée. Le héros de Pick a 30 ans lui aussi. Il est malade mais en vie. La gorge de plus en plus serrée, la bouche qui lutte pour saliver, Vogel espère échapper à la peste. Ses vêtements sont en lambeaux mais il porte des bottes arrachées au cadavre d’un Suédois trois semaines plus tôt. Voici quelqu’un pour qui trouver de la nourriture est devenu "la seule fonction dans ce monde". Sur sa route, il y a bientôt des soldats peu amènes. Un capitaine qui n’est pas un homme comme les autres et a une manière brutale et rapide de traiter les ennuis.

Prisonnier d’une région dévastée, d’une vallée avec ses montagnes, ses cols et son sanctuaire, Vogel comprend qu’il doit se montrer utile s’il veut sauver sa peau. Quand il se voit confier la mission de tuer un prêtre, le père Wendt, il n’arrive pourtant pas à s’y résoudre. Lui qui juge que le monde est pourri et fou. Lui qui dit que penser ne le concerne pas. Rien ne s’arrange quand il faut repousser l’assaut de Croates. Il en vient à ne plus savoir ce qui est réel et ne l’est pas… Envoûtant, La dernière vallée mérite d’être redécouvert. Al. F.

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