“Pour écrire sur ce sujet, je n'ai pas d'autre choix que de surmonter la violence et le secret, l'habitude de tout garder en moi et la peur de ce que les gens vont dire. Je ne le surmonte pas vraiment, bien sûr. Mais j'écris" dit l’auteure au quotidien Haaretz. Galia Oz a notamment publié des ouvrages jeunesses chez Bayard. Décédé en 2018, son père faisait partie des intellectuels les plus influents de son pays. Proche de la gauche, il était engagé pour la paix dans le conflit israélo-palestinien. Son roman autobiographique Une Histoire d'amour et de ténèbres (Gallimard, 2004) avait connu un succès mondial.
Les dénonciations de Galia ont provoqué une offensive du reste de sa famille. Dans un message posté sur Twitter, sa sœur Fania Oz a répliqué : “Il y a 7 ans, Galia a complètement coupé tout lien avec nous. Peu de temps après, ses allégations ont été étendues pour nous inclure également. Sur son lit de mort, Amos a essayé et espéré de parler à nouveau avec Galia, d'écouter, de comprendre, de saisir même les allégations qui contredisent la réalité telle que lui et nous la voyions. La douleur de Galia est palpable et déchirante. Mais nous nous souvenons différemment. Étonnamment différent.” D'autres proches ont réagi, tel que son ami Yehuda Atlas dans une interview sur Radio Tsahal : "Je connaissais ces histoires. C’est difficile pour nous, personnes de gauche, Amos Oz était notre prince doré. Mais même la lune a une face cachée."
Une publication posthume d'Amos Oz est à paraître le 3 mars, Jésus et Judas, traduit de l'anglais par Sylvie Cohen chez Grasset.