Chanteuse, actrice mais aussi écrivaine française, Ysabelle Lacamp s’est éteinte à l’âge de 68 ans des suites d’un cancer, a annoncé, mardi 27 juin, son éditeur Bruno Doucey. « Elle a marqué profondément tous ceux qui ont eu la chance de connaître cette femme lumineuse, au sourire aussi généreux que son cœur, aux enthousiasmes et à l’affection débordantes pour les autres », regrette sa maison d’édition dans un communiqué.
Fille de l’écrivain Max Olivier-Lacamp, auteur des Feux de la colère (prix Renaudot 1969), Ysabelle Lacamp a d’abord fait des études de chinois, coréen et langues orientales, avant de démarrer une carrière de comédienne. Elle a joué de nombreux rôles au cinéma et à la télévision, aux côtés de Jean-Paul Belmondo ou encore Alain Delon. Intimement liée à l’art et à la culture, elle a également présenté l’émission culturelle Hors la ville sur France 3 et a co-organisé durant sept ans les rencontres littéraires d’Ajaccio.
Une dizaine de romans remarqués
Côté littérature, l’autrice se fait remarquer dès 1986 avec Le Baiser du dragon, mais écrira aussi L’Homme sans fusil (Seuil, 2002), Le Jongleur de nuages (Flammarion, 2008) ou encore Marie Durand. Non à l’intolérance religieuse (Actes Sud jeunesse, 2012). Son douzième et dernier roman, Ombre parmi les ombres (Bruno Doucey, 2018), revient, avec une grande rigueur historique, sur la disparition du poète surréaliste Robert Desnos, après l’expérience d’un camp nazi de Theresienstadt en 1945. Agonique, touchant, réaliste, l’ouvrage se hisse dans les sélections des prix Hors Concours et Orange du livre 2018.
Animée par l’envie de « mettre en lumière le travail des autres », Ysabelle Lacamp s’est aussi illustrée, ces dernières années, dans la rédaction de plusieurs préfaces d’ouvrages. Son dernier livre, George Sand. Non aux préjugés, a été publié en 2019 chez Actes Sud jeunesse, dans la collection « Ceux qui ont dit non ».