Issu d'une famille d’enseignants, Carl-Henning Wijkmark s’intéresse à la littérature et aux sciences humaines. Il fait une partie de ses études à Munich puis réside à l’étranger – en France, en Allemagne – pendant de longues périodes. À cette époque, il traduit Nietzsche, Lautréamont, Walter Benjamin et Roger Vailland.
Il écrit en 1997, La Mort moderne : scènes de la phase terminale de l'être humain (Le Passeur, 1997 ; Cénomane, 2009), ouvrage qui sera réédité aux éditions Rivages, le 4 novembre prochain, traduit du suédois par Philippe Bouquet. Ce roman, publié dans son pays en 1978, fait état d'un colloque entre des politiciens, médecins, économistes et théologiens qui tentent de trouver les moyens de réduire le coût d'entretien des malades incurables, handicapés mentaux et autres membres improductifs de la société contemporaine. Soucieux de déontologie, ils préfèrent susciter le désir d'euthanasie dans cette frange de la population. Le livre a reçu le prix August.
"Wijkmark avait une vingtaine d’années d’avance sur son époque", a écrit le journaliste et écrivain allemand Hans Magnus Enzensberger. Si une grande partie de son œuvre n'est pas traduite en France, il y a publié Da Capo (Belfond, 1996), Toi qui n’existes pas (Esprit ouvert, 2003), Derniers jours (Cénomane, 2007) ou encore La nuit qui s’annonce (Cénomane, 2009).