Le ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer a rendu hommage sur Twitter à un "grand historien" dont "l’œuvre sur le monde ibérique est considérable et relie la réflexion historique sur l’Europe et l’Amérique latine", comme dans Cortés le conquérant de l'impossible (Payot, 2001), une biographie du conquistador qui s'est emparé de l'empire Aztèque et a ouvert la voie à la colonisation espagnole.
Né à Nimes, Bartolomé Bennassar a également reçu les égards de Carole Delga, présidente de la région Occitanie : "C’est une figure régionale attachante qui nous quitte, a déclaré l’édile. [Il] incarnait fort bien ce qui fait aujourd’hui la richesse culturelle et sociale de l’Occitanie". Les bibliothèques universitaires de l’Université de Toulouse Jean Jaurès, où l’écrivain a longtemps été professeur émérite d’histoire contemporaine, ont organisé lundi 12 novembre une présentation des livres de l’écrivain afin de lui rendre hommage.
Un passionné de tauromachieC’est une figure régionale attachante qui nous quitte. Nîmois et Toulousain, spécialiste de l’Espagne, historien universitaire, humaniste... Bartolomé Bennassar incarnait fort bien ce qui fait aujourd’hui la richesse culturelle et sociale de l’@Occitanie.https://t.co/HzTDkjoPl2
— Carole Delga (@CaroleDelga) 9 novembre 2018
Grand hispaniste, Bartolomé Bennassar se passionnait de corrida, un univers qu’il a radiographié dans son Histoire de la tauromachie (Desjonquères, 1993) et qu’il chroniquait dans la revue Toros. Le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier a d’ailleurs tenu à saluer au micro d'Objectif Gard "un spectateur assidu, aussi exigeant que compréhensif, ce qui est le propre des esprits éclairés. Il faisait, avec pédagogie et érudition, partager sa passion dans ses ouvrages. Bartolome Bennassar sera pour tous les passionnés de corridas un exemple précieux, celui d’un authentique humaniste".
Également romancier, le nîmois avait vu l’un de ses polars, Le dernier saut (Julliard, 1969), être adapté au cinéma en 1970 par le cinéaste Edouard Luntz. L’ultime ouvrage de l’historien, Pérégrinations ibériques : essai d’ego-histoire (Casa de Velázquez) paru en août 2018 mélangeait l’autobiographie à l’Histoire dans un compte-rendu de son "itinéraire humain et intellectuel".