C'est aussi dans la maison qu'elle trouva son emploi plus "alimentaire" en devenant apporteuse de projets. Directrice littéraire, on lui doit notamment le best-seller d'Alain Peyrefitte, Quand la Chine s’éveillera (1973) et les grands récits biographiques du médiéviste Jean Favier tel Philippe le Bel (1978). Patiente, elle accompagna également Jean Delumeau avec La Peur en Occident : Une cité assiégée et les trois tomes d'Une histoire du Paradis. En 1980, elle publie son unique roman, Anonymes chez Grasset.
Archives
Elle avait suffisamment fréquenté les coulisses du pouvoir pour connaître François Mitterrand, notamment en éditant les textes du socialiste (Politique I et II, 1977 et 1981). Sa rigueur fut récompensée: le Président la nomme Responsable à l’Elysée des archives du septennat. Chargée de mission (1982), puis conseillère technique (1986) à l’Elysée jusqu'en 1995, l’archiviste succéda à René Rémond à la présidence du Conseil supérieur des archives, fondé par François Mitterrand en 1988. Elle occupa ce poste de 2007 à 2016, avant de passer la main à Jean-Louis Debré.
Entre temps, elle signe La Cinquième ou La république des phratries coécrit avec Jean-Marie Colombani (Fayard, 1999). En 2018, Robert Laffont avait réédité son Histoire de la IVe République, en version abrégée. Au crépuscule de sa vie, elle décida surtout de reprendre son récit autobiographique, La Fenêtre ouverte, publié en 1974 chez Fayard. Cela donnera l'histoire d'une vie mouvementée et d'un esprit alerte avec Toutes fenêtres ouvertes, chez le même éditeur en 2017.
Ses papiers personnels sont conservés aux Archives nationales.