"Je n’ai ni été démis de mes fonctions de ministre de la Culture du Tchad ni limogé. J’ai démissionné pour raisons personnelles. J’ai présenté ma démission au Premier ministre le mardi 6 février à 9h30. Elle a été acceptée jeudi matin" a-t-il expliqué.
Il est remplacé par Djibert Younous, un ancien ministre de la Culture dont le portefeuille ets élargi et qui devient ministre de la Jeunesse, des sports, de la culture et du développement touristique.
Le réalisateur d’Un Homme qui crie, prix du jury à cannes, du documentaire Hissène Habré, une tragédie tchadienne et d’Une saison en France, actuellement sur les écrans français, avait de grandes ambitions pour la culture dans son pays en manque de financements pour ses projets.
Dotation de la bibliothèque nationale, création d'un prix littéraire national
Dans un entretien à Jeune Afrique, il explique son bilan : "Pour la bibliothèque, qui existe depuis 2011, il n’y avait en effet pas de livres: les fonds qui devaient servir à en acquérir ont été dépensés ailleurs. Alors j’ai réussi à passer un accord avec Gallimard et, depuis novembre dernier, il y a 3000 ouvrages à disposition des lecteurs. D’autres initiatives sont en cours pour garnir les rayons…"
Il a aussi lancé la Fête de la musique et la création d’une école de cinéma.
Enfin, il a créé le Grand prix littéraire national, remis pour sa première édition début novembre à Nétonon Noël Ndjékéry, doté de 2M de CFA (3050 €).
Mahamat-Saleh Haroun a publié en mars dernier son premier roman, Djibril ou les Ombres portées, chez Gallimard dans la collection "Continents noirs".