Des débouchés bien réels

Un cours à l’Institut national de formation de la librairie (INFL) à Montreuil. - Photo Olivier Dion

Des débouchés bien réels

Une grosse moitié des diplômés des filières spécialisées trouvent un emploi dans l’année. Les formations en région parisienne semblent plus porteuses.

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Par Hervé Hugueny
avec Créé le 22.11.2013 à 11h31 ,
Mis à jour le 08.05.2015 à 15h07

Le devenir des étudiants, que les responsables des diverses filières de formation aux métiers du livre tentent de suivre, se heurte à une certaine distance de la part des anciens élèves, une fois leur formation terminée. Chaque promotion compte pourtant de 15 à 25 étudiants au maximum, ce qui devrait favoriser la proximité avec les enseignants. Les taux de réponse relativement faibles ne sont pas à interpréter comme le signe d’un échec de l’intégration dans ce secteur, insiste Nelly Chabrol-Gagne, responsable du master Création éditoriale de l’université de Clermont-Ferrand, ouvert en 2010. La moitié environ des diplômés de chaque promotion répondent, et indiquent avoir trouvé CDD ou CDI dans le livre. Créé aussi en 2010, le master professionnel Mutations du monde du livre, à Aix-Marseille université, place les deux tiers de ses 15 étudiants annuels dans l’édition, la librairie ou en bibliothèque, explique Cécile Vergez-Sans, responsable de cette formation, qui comprend aussi une spécialisation en édition de jeunesse. Ce qui attire certains diplômés vers la médiation culturelle à destination des jeunes. Un tiers des derniers sortis (septembre 2013) recherchent un emploi, mais aucun de ceux de la première année.

Principal bassin d’emploi.

Toujours en master, celui de Paris-Sorbonne, plus ancien et au cœur du principal bassin d’emploi dans le secteur, annonce que 94 % des élèves des trois dernières promotions (16 à 18 diplômés) travaillent dans l’édition, les autres étant dans l’audiovisuel. L’écrasante majorité (92 %) de ceux qui restent dans la filière travaille dans des services éditoriaux. Les autres se répartissent entre le commercial, le graphisme, les projets numériques et une agence littéraire. Près de la moitié sont en CDD, 43 % en CDI, 9 % free-lance, et 2 % à la recherche d’un emploi, détaille Hélène Védrine, responsable du master. Les plus anciens trouvaient aussi des postes en service de presse ou en cession de droits, note-t-elle. Pour le master politiques éditoriales de Villetaneuse (Paris-13), « dans la durée, le taux d’insertion dans la profession s’établit autour de 80 %, essentiellement sur des fonctions éditoriales, plus occasionnellement en promotion, droits étrangers ou numérique », analyse Bertrand Legendre, son responsable. Sur la dernière promotion, la moitié est encore en recherche. « Il faut attendre mars-avril de l’année suivante pour avoir une vision complète de l’insertion », ajoute-t-il.

Au mastère management de l’édition Asfored-ESCP, 80 % des étudiants sont en poste trois mois après leur diplôme, dont 10 % à l’étranger, et 20 % sont en recherche après un CDD, calcule Aïda Diab, la directrice. Pour le BTS édition, 85 % sont en poste, et 10 % en poursuite d’étude.

Les élèves du BP librairie de Laval sont aux deux tiers dans la filière choisie, le principal obstacle à l’embauche étant un défaut de mobilité, souligne Evelyne Darmanin, sa responsable. Au centre de Formation de commerciaux en produits culturels de Reims, la moitié des stagiaires trouve des postes dans les chaînes spécialisées, à condition aussi d’accepter de déménager, rappelle Agnès Chavarot, responsable pédagogique.

H. H.

22.11 2013

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