Paris-8 Vincennes-Saint-Denis

Dans le cadre du projet de réaménagement d’une partie de ses espaces, la bibliothèque de l’université de Paris-8 Vincennes-Saint-Denis a réalisé en décembre 2014 une grande enquête auprès des usagers et des non-usagers, dont les résultats viennent d’être rendus publics. Ces derniers, comparés aux données de la précédente enquête de 2007, fournissent sur plusieurs questions des résultats qui battent en brèche certaines idées reçues. Premier constat : les étudiants passent plus de temps sur place avec 3,6 heures en moyenne en 2014 contre 3 heures seulement en 2007.

Autre tendance forte : ils sont de plus en plus nombreux à venir travailler en groupe. En 2007, 29 % des lecteurs venaient à plusieurs, ils sont plus de la moitié aujourd’hui. Ils consultent moins de documents sur place (41 % en 2014 contre 56 % en 2007) mais empruntent toujours autant (33,5 % contre 34 %).

Etonnant également, le recours au renseignement en salle de lecture a fortement augmenté, passant de 25,4 % à 39,5 %, de même que l’utilisation de la bureautique sur les ordinateurs qui a bondi de 15 % à 41 %. Autant de paramètres qui ont influencé le programme d’aménagement du futur learning center qui ouvrira à l’été 2016. "Le travail en groupe est une dimension importante. Nous allons créer des espaces collaboratifs et diversifier les ambiances de travail avec des salles pour les groupes et des zones très calmes, explique Carole Letrouit, directrice du SCD de Paris-8. Cela nous conforte aussi dans l’idée qu’il est indispensable de maintenir une présence forte des bibliothécaires aux postes de renseignement."

L’enquête pointe aussi quelques faiblesses. Le rôle prescripteur des enseignants, notamment, en prend un coup : en 2007, 70 % des étudiants lisaient systématiquement ou souvent les livres recommandés ; ils ne sont plus que 46 % aujourd’hui. Autre point faible : 70 % des étudiants n’ont bénéficié ni d’une visite à la bibliothèque, ni d’une formation à la recherche documentaire. "J’ai l’objectif de toucher un plus grand nombre d’étudiants, en particulier ceux en premier cycle, affirme la directrice. Mais ce n’est pas toujours évident de convaincre les enseignants d’inscrire ces deux heures de formation dans leur maquette de cours."

Véronique Heurtematte

25.09 2015

Les dernières
actualités