Justice

Des remises de peine pour les prisonniers lecteurs ?

Hervé Gaymard à la tribune de L’Assemblée nationale. - Photo © DR

Des remises de peine pour les prisonniers lecteurs ?

Dans le cadre du débat parlementaire sur la loi sur la réforme pénale, le député UMP Hervé Gaymard propose des remises de peine aux détenus qui lisent, selon le site 20 Minutes.

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Par François Oulac
Créé le 04.06.2014 à 20h24 ,
Mis à jour le 05.06.2014 à 12h38

Lire pour sortir plus vite de prison, telle est l’idée d’Hervé Gaymard. Alors qu’à l’Assemblée se tiennent les débats sur la réforme pénale, le député UMP va proposer mercredi soir un amendement prévoyant une remise de peine “aux personnes condamnées qui lisent un livre et en font un compte rendu écrit”. Déjà testée au Brésil dans quatre prisons fédérales, cette initiative est portée en France par l’association Lire pour en sortir, qui milite pour l’introduction de la lecture en prison, et le Secours Catholique.

Le principe serait le suivant: le détenu a le choix dans une sélection d’une cinquantaine de titres. Il valide chaque lecture achevée par la rédaction d'une fiche de lecture qui, si elle est acceptée par le juge, lui fait bénéficier de cinq jours de remise de peine. Douze lectures par an, au maximum, seront autorisées, et des bénévoles du Secours Catholique accompagneront les détenus.

Réflexion et réinsertion

L’initiative, selon Alexandre Duval-Stalla, avocat, écrivain (édité chez Gallimard) et défenseur du projet, doit faciliter la réinsertion des détenus: “Le but, c’est aussi qu’ils s’interrogent sur les faits qu’ils ont commis et qu’ils en discutent avec les bénévoles du Secours catholique à travers leurs lectures, poursuit le responsable associatif. Sans oublier que cela permettra de favoriser la lutte contre l’illettrisme.”

Hervé Gaymard et Jean-Frédéric Poisson défendent le projet dans leur exposé des motifs de l'amendement, cité par le site du Monde: “Placer la lecture au cœur du processus de détention et de réinsertion, c’est assurer pleinement les objectifs d’une politique pénale responsable, à savoir relever l'homme en faute par l’éducation d’un travail qui lui mette l’outil de relèvement et permettant à sa sortie de l’aider à se reclasser parmi ses concitoyens.”

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