Le principe serait le suivant: le détenu a le choix dans une sélection d’une cinquantaine de titres. Il valide chaque lecture achevée par la rédaction d'une fiche de lecture qui, si elle est acceptée par le juge, lui fait bénéficier de cinq jours de remise de peine. Douze lectures par an, au maximum, seront autorisées, et des bénévoles du Secours Catholique accompagneront les détenus.
Réflexion et réinsertion
L’initiative, selon Alexandre Duval-Stalla, avocat, écrivain (édité chez Gallimard) et défenseur du projet, doit faciliter la réinsertion des détenus: “Le but, c’est aussi qu’ils s’interrogent sur les faits qu’ils ont commis et qu’ils en discutent avec les bénévoles du Secours catholique à travers leurs lectures, poursuit le responsable associatif. Sans oublier que cela permettra de favoriser la lutte contre l’illettrisme.”
Hervé Gaymard et Jean-Frédéric Poisson défendent le projet dans leur exposé des motifs de l'amendement, cité par le site du Monde: “Placer la lecture au cœur du processus de détention et de réinsertion, c’est assurer pleinement les objectifs d’une politique pénale responsable, à savoir relever l'homme en faute par l’éducation d’un travail qui lui mette l’outil de relèvement et permettant à sa sortie de l’aider à se reclasser parmi ses concitoyens.”