Des "Trésors de la BD européenne" à Bruxelles

Des "Trésors de la BD européenne" à Bruxelles

Le Centre belge de la bande dessinée a l'ambition de montrer la variété de la bande dessinée dans toute l'Europe sur près d'un siècle.

Par Vincy Thomas
avec vt, avec afp Créé le 15.04.2015 à 23h36

Le Centre belge de la bande dessinée (CBBD) à Bruxelles présente depuis le mercredi 6 octobre une sélection de planches originales avec l'ambition de montrer la variété de la bande dessinée dans toute l'Europe sur près d'un siècle.

Avec 50 dessinateurs exposés, l'exposition "Trésors de la BD européenne", qui se clora le 6 mars, "ne prétend évidemment pas à l'exhaustivité, mais à faire voir de belles planches", prévient le directeur du CBBD, Jean Auquier.

Quelques grands de la BD dite "franco-belge" comme Hergé (Tintin) et Uderzo (Astérix) ou italienne comme Luciano Bottaro (Pepito) et Hugo Pratt (Corto Maltèse) sont bien présents, de même que Tillieux, Druillet et Giraud.

D'autres vedettes du 9e art en revanche brillent par leur absence, tels Jean Graton (Michel vaillant), Morris (Lucky Luke), Jacques Martin (Alix) et Tardi (Adèle Blanc-sec).

L'exposition, un événement de la présidence belge de l'Union européenne, veut surtout signaler à quel point le phénomène de la création de BD est "devenu universel en Europe, même s'il reste centré sur le foyer franco-belge et ses éditeurs", explique son commissaire, Jean-Claude De la Royère.

Si la majorité des 50 dessinateurs sont donc français ou belges, 18 d'entre eux viennent d'une douzaine de pays autres que la France et la Belgique, du Danemark à la Roumanie en passant par la Suède et la Croatie.

Organisée dans l'ordre chronologique, l'exposition commence en 1926 avec Raoul Thomen, un Anversois qui a fait carrière en France en dessinant des gags fondés sur des "voyages extraordinaires de Charlot".

Dans l'autre sens, Tibet, le "père" de Chick Bill, est un Marseillais d'origine qui aura passé l'essentiel de son existence en Belgique.

Mais le cercle de la BD s'est élargi et complexifié. Ainsi, la Britannique Posy Simmonds (Tamara Drewe) a-t-elle traduit une nouvelle tendance en 1996 avec un roman graphique, "Gemma Bovery", mêlant BD, textes typographiques et illustrations.

Bien des dessinateurs, même à succès comme le Polonais Grzegor Rosinski (Thorgal), résistent aux facilités du dessin via leur palette graphique sur ordinateur et peignent littéralement leurs oeuvres.

La planche datée de 2010 du Serbe Gradimir Smudja (Vincent et Van Gogh), qui ferme la marche, en est une belle démonstration.

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Site internet du Cbbd

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