Alors que l'une des plus grandes légendes de l'histoire du livre, le Code Voynich, a vu tomber le mystère de sa datation avec la découverte d'une équipe de chercheurs de l'université d'Arizona qui le situent entre 1404 et 1438, Jean-Claude Gawsevitch a confié à Livres Hebdo qu'il préparait sa réédition depuis quelques mois.

Premières en France à s'intéresser à ce manuscrit, racheté en 1912 par un collectionneur anglais, Wilfrid M. Voynich, à des Jésuites italiens, les éditions Gawsevitch l'avaient publié une première fois en 2005. “Quand j'ai sorti ce livre, j'étais le seul à y croire”, se souvient Jean-Claude Gawsevitch.

Le Code Voynich serait l'un des plus vieux livres du monde, devant la Bible de Gutenberg, imprimée en 1453 par les presses modernes. Le manuscrit, illustré de dessins incompréhensibles, est écrit dans un langage inconnu qui alimente les fantasmes et divise les chercheurs.

Initialement mis en place à 900 exemplaires, le livre, édité par Jean-Claude Gawsevitch dans un format “beau livre” à 55 euros remporte un franc succès : il est vendu à 10 000 exemplaires avant d'être épuisé. Il sera réédité en septembre 2011 à 5 000 exemplaires dans un format broché et vendu un peu plus d'une vingtaine d'euros.

Jean-Claude Gawsewitch assure que la découverte des chercheurs de l'Université d'Arizona n'est pour rien dans le projet de réédition. “La datation est une bonne chose car, en tant que marqueur de l'histoire du texte, elle relance l'intérêt autour de ce livre qui résiste à l'analyse. Mais notre décision de le rééditer est antérieure. Nous trouvions cela dommage qu'une légende de l'Histoire du livre disparaisse et soit indisponible à la vente. C'est la première fois qu'un éditeur publiera un texte illisible.”