CHOLET

Passage Culturel, la nouvelle grande surface culturelle installée dans l'ancien théâtre, au coeur de la ville de Cholet.- Photo DR/PASSAGE CULTUREL

A Cholet, la mutualisation n'est pas qu'une idée à la mode. Depuis le 24 septembre, le concept s'incarne dans une nouvelle enseigne de 750 m2, sorte d'espace culturel qui propose des livres, des CD, des DVD et de la papeterie fantaisie. Implanté en plein centre-ville, le magasin, baptisé Passage culturel et installé dans l'ancien théâtre et dans un immeuble récent, est le fruit de l'association de deux librairies indépendantes : Prologue, généraliste, et Le Yéti-Les P'tis pirates, spécialisée en BD et jeunesse. Les deux structures n'étaient pourtant pas, à l'origine, réellement destinataires du projet, lancé par la mairie afin de redynamiser le coeur de la cité.

"Evidemment, la Ville a approché les grandes enseignes, mais nous aurions signé notre arrêt de mort si nous n'avions pas nous aussi répondu à l'appel d'offres », souligne Stéphane Soulard, fondateur et dirigeant du Yéti. Avec Jean-Claude Arnould, le patron de Prologue, ils bâtissent donc leur dossier autour d'un groupement d'intérêt économique (GIE) dont ils seront les actionnaires. "Nous voulions offrir au client des services - caisse, carte de fidélité - harmonisés. Dès lors, le GIE nous est apparu comme la meilleure formule possible", précise Jean-Claude Arnould. Concrètement, commandes et chiffre d'affaires sont gérés par le GIE, Tite-Live (société spécialisée dans les logiciels de gestion) se chargeant par la suite de les ventiler, selon les familles de produits, entre les deux associés. Par ailleurs, le groupement conserve 5 % du CA total - estimé à 2,1 millions dont 1,5 réalisé par Prologue-, pour régler les frais fixes (eau, électricité, transport, etc.), mutualisant ainsi les coûts. Sur le terrain, le mobilier de chacun crée des ambiances différentes et détermine les univers : BD, mangas et jeux sur 200 m2 pour Le Yéti, et le reste de la production éditoriale sur 300 m2 pour Prologue, qui en a profité pour muscler certains rayons tels que l'informatique, l'entreprise, la littérature et la jeunesse. Accompagné d'un disquaire qui avait cessé son activité en 2005, Jean-Claude Arnould prend également en charge le secteur multimédia et la papeterie sur les 160 m2 restants. Financé à hauteur de 380 000 euros par Prologue et 120 000 euros par Le Yéti, le projet a bénéficié de l'aide de la Drac et de la Région et attend la réponse du CNL pour un emprunt et une aide à la constitution des fonds.

27.10 2014

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