Le prix Goncourt de la nouvelle 2012 pour L’espoir en contrebande (Le Cherche Midi), reproche aussi à Jean-Luc Mélenchon son silence après que Marine Le Pen a quitté la présidence du Front national, laissant sa place à Jean-François Jalkh, mis en examen dans les affaires d’emplois fictifs du FN et qui doute de l’utilisation du gaz Zyklon B dans les chambres à gaz nazies.
"Ce simple fait, à mes yeux, aurait dû conduire un porteur de triangle rouge à exprimer son dégoût et à faire un lien, dans le présent, avec les victimes dont il arbore l’emblème douloureux. Si monsieur Mélenchon avait été qualifié au second tour face à madame Le Pen, j’aurais voté pour lui sans hésitation, malgré toutes mes préventions. Juste pour ce petit triangle rouge au revers de sa veste. Un triangle rouge que la décence lui demande de retirer", écrit Didier Daeninckx dans sa tribune.
Auteur de romans policiers, de nouvelles et d’essais comme Meurtres pour mémoire (Gallimard, Grand prix de littérature policière 1985), Didier Daeninckx, ex-adhérent du Parti communiste, avait soutenu la liste du Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon et Marie-George Buffet aux élections européennes de 2009 et avait également pris position en faveur de Mélenchon à la présidentielle de 2012. Il publiera le 23 août Dans la jungle chez Gallimard.