Mediapart raconte la chronologie des événements. "Le 1er février dernier, Cécile Amar prévient le directeur de la rédaction, Matthieu Croissandeau, qu’elle projette de faire un livre d’entretien avec la figure de proue de la France insoumise. Le directeur de la rédaction n’y voit pas, à l’époque, d’objection, ce qui est normal puisque la journaliste a précisément pour charge au sein de l’hebdomadaire de suivre, seule, la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon, en même temps que celle de Benoît Hamon, en association avec un autre confrère."
Hiérarchie crispée
Le livre sort mercredi dernier - Jean-Luc Mélenchon l'a d'ailleurs dédicacé à Livre Paris hier. Le jeudi 23 mars, La lettre A explique que l'ouvrage cosigné par la journaliste politique, arrivée en septembre au sein de L'Obs, "crispe la hiérarchie" de l'hebdomadaire. Médiapart enquête et affirme que "dans les heures qui suivent, la journaliste est informée par Matthieu Croissandeau qu’il a décidé de lui interdire désormais de suivre pour le compte du magazine la campagne de Jean-Luc Mélenchon. Le même Matthieu Croissandeau confirme par ailleurs par écrit à la Société des rédacteurs de L’Obs, qui est alertée de l’affaire, qu’il a décidé de sanctionner la journaliste, mais il doit convenir, toujours par écrit, qu’elle l’avait bel et bien informé de ce projet."
La sanction est d'autant plus surprenante que de nombreux journalistes du magazine ont souvent écrit ou coécrit des livres politiques paraissant en période électorale.
Cécile Amar a rédigé plusieurs ouvrages politiques sur le PCF, Lionel Jospin, Fadela Amara, François Hollande et Jacques Delors.