Depuis qu’il avait repris Le Grenier, à Dinan (Côtes-d’Armor), en 2011, son propriétaire, Pierre Gros-Velot, avait pour objectif d’aménager les 275 m2 inexploités du premier étage de son magasin. Il lui aura fallu quatre ans et 120 000 euros, dont 100 000 prêtés par une banque, pour aboutir et offrir à ses libraires et à ses clients un "outil au service du livre et de la qualité ". Dévoilé au public le 6 mai, le nouvel espace, dont l’ambiance tranche avec celle du rez-de-chaussée, accueillera l’ensemble des livres destinés aux adultes, de la littérature à la BD, en passant par les sciences humaines, alors que la jeunesse prendra ses aises dans les 280 m2 du rez-de-chaussée. "Cette organisation, peu fréquente en librairie, fait sens avec l’histoire du Grenier, qui a longtemps été spécialisé en jeunesse, un rayon pour lequel, aujourd’hui encore, nous sommes reconnus ", précise Pierre Gros-Velot. Le stock, que l’extension permet avant tout de desserrer, ne gonflera pas au-delà de 10 à 15 %, et passera progressivement de 41 000 à 47 000 titres en période haute. En revanche, le chiffre d’affaires devrait, selon les prévisions du libraire, gagner 20 %, pour atteindre au minimum 1,3 million d’euros, contre 1,083 million aujourd’hui. Une marche que Pierre Gros-Velot estime largement atteignable. "Désormais, nous rivalisons avec les librairies rennaises. Le Grenier devient en effet, dans le pays de Dinan, un outil culturel de référence, capable d’apporter toujours plus de qualité, tant au niveau de l’espace et de l’accueil que de l’assortiment. "

Cécile Charonnat