Disparition de Catherine Gide

André et Catherine Gide © collection Catherine Gide/Gallimard

Disparition de Catherine Gide

La fille du prix Nobel de littérature 1947 s'est éteinte le samedi 20 avril à l'âge de 90 ans.

avec jcp Créé le 15.04.2015 à 20h04

Née le 18 avril 1923, de la relation improbable et secrète entre André Gide et Elisabeth van Rysselberghe, elle-même fille du peintre belge Théo van Rysselberghe et de sa femme Maria, alias la Petite Dame, Catherine Gide était la fille unique de l'écrivain. Enfant «clandestine», elle n'apprit l'identité de son père qu'à 13 ans. Leurs rapports furent au début compliqués, puis des liens profonds se nouèrent, d'admiration, d'affection, de respect.

A partir de la mort de Gide, en 1951, Catherine, entourée au début de quelques proches (Jean Schlumberger, Roger Martin du Gard), puis seule, a veillé sur l'immense héritage littéraire de son père. Avec ferveur et discrétion, sans jamais apparaître, jusqu'à sa première interview, en 2000 dans Livres Hebdo, Catherine a favorisé un grand nombre de publications majeures, dont les oeuvres complètes de Gide dans la «Pléiade», ses grandes correspondances, et même ses derniers inédits : Le Ramier (Gallimard, 2007), ou, tout récemment, ses traductions des poèmes de Kabîr (poésie/Gallimard, 2012).

Jamais elle ne censura aucune entreprise, ni n'intervint auprès des biographes, chercheurs, éditeurs pour demander une lecture préalable. Au contraire, elle a mis généreusement à leur disposition ses archives, gérées aujourd'hui par la Fondation Catherine Gide, qu'elle a créée et présidée jusqu'à sa mort, le 20 avril 2013.

Aussi attachée au «côté van Rysselberghe» qu'au «côté Gide», Catherine avait publié, en 2000, les lettres de sa mère Elisabeth à sa grand-mère Maria (Gallimard, «Les Cahiers de la NRF»), ouvrage qui lui tenait particulièrement à coeur.
15.04 2015

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