C'est par un tweet que l'équipe d'En attendant Nadeau, a confirmé ce mardi 21 juin, dans l'après-midi, la mort d'un de ses collaborateurs, Pierre Pachet: "En attendant Nadeau est en deuil. Pierre Pachet est mort. Nous perdons un esprit indépendant, un écrivain sensible et un ami exigeant".

Depuis quelques mois, l'écrivain et essayiste, par ailleurs oncle de l'auteure Colombe Schneck, dirigeait avec Jean Lacoste et Tiphaine Samoyault l'équipe éditoriale de ce nouveau journal lancé par un noyau d'anciens collaborateurs de la Nouvelle Quinzaine Littéraire (NQL).

Pilier de l'hebdomadaire fondé par Maurice Nadeau, dans lequel il écrivait depuis 1970, Pierre Pachet laisse derrière lui une œuvre, constituée d'une vingtaine de titres, pour laquelle il a été couronné en 2011 du prix de l'auteur francophone Roger Caillois.

Né en 1937, cet universitaire, spécialiste de la littérature française, un temps enseignant, s'est essayé à l'écriture à partir de 1976, date à laquelle il publie chez Denöel, Le premier venu, un essai sur la politique baudelairienne. D'autres ouvrages consacrés à la littérature suivront tels Les baromètres de l'âme: naissances du journal intime, paru chez Hatier en 1990 ou Un à un: de l'individualisme en littérature, Michaux, Naipaul, Rushdie (Seuil, 1993).

Une large partie de son œuvre est tournée vers l'autobiographie. Vingt ans après Autobiographie de mon père, (Belin, 1987) , il livre chez Gallimard Devant ma mère, recueil des pensées qui l'assaillent face à la maladie d'Alzheimer de sa mère. Il dresse aussi un vibrant portrait de sa compagne après sa mort dans Adieu (Circé, 2001).