D’un côté, Antoine Spire, nouveau président de l’association mondiale défendant les écrivains menacés, a déposé plainte le 25 janvier contre l’avocat bien connu du monde de l’édition, chroniqueur sur livreshebdo.fr, mais aussi ex-président de l’institution, qui a terminé son mandat en décembre 2020. Le litige porte sur ce que le PEN club qualifie d’abus de confiance. Pêle-mêle, il y est question de problèmes de gouvernance, de remboursements de frais, notamment sur des voyages, de chèques émis à l’ordre de l’association, du recrutement de deux stagiaires… « Outre ses exactions financières, Monsieur Pierrat a tenu des propos injurieux contre certains membres du comité directeur », avance aussi dans un communiqué Antoine Spire.
De l’autre, Emmanuel Pierrat qualifie auprès de Livres Hebdo l'affaire de "picrocholine", reprenant les termes du quotidien Libération concernant l’imbroglio judiciaire qui l’oppose depuis de longs mois au prestigieux PEN club français. Il affirme avoir déposé deux plaintes contre X en juillet 2020. « Une première du chef de diffamation et une seconde du chef de chantage, en raison de comportements qui, selon moi, ont franchi les limites acceptables d’une vie associative mouvementée », explique-t-il dans un droit de réponse adressé à Libération suite à un article publié jeudi 11 février. Enfin, démentant Antoine Spire, il affirme que le PEN club n'a déposé aucune plainte à son encontre.
Ce courrier, donnant la version des faits de l’avocat, a été transmis à Livres Hebdo et est disponible dans les documents liés à cet article, tout comme le communiqué donnant la version des faits d'Antoine Spire.