Après les succès retentissants de Sorcières et Réinventer l'amour, respectivement publiés en 2018 et 2021 chez Zones, Mona Chollet se penche cette fois sur le sentiment de culpabilité. Dans Résister à la culpabilisation (Zones), la journaliste montre comment et pourquoi ce sentiment est bien plus présent chez les enfants, les femmes et les minorités sexuelles ou racisées. Deux ans après avoir reçu le prix Albert-Londres du livre pour Les fossoyeurs (Fayard) dans lequel il dévoilait le scandale des Ehpad et du leader mondial Orpéa, Victor Castanet arrive chez Flammarion avec une nouvelle enquête, cette fois consacrée aux crèches privées. Le titre de son livre n'est pas connu à l'heure où nous rédigeons ces lignes. Toujours chez Flammarion, Judith Butler publie la suite de Trouble dans le genre (disponible dans le catalogue de La Découverte). Avec Qui a peur du genre ?, la philosophe américaine examine de quel fantasme le genre est devenu le nom, quelles haines il génère et pourquoi. Signe d'une volonté des lecteurs et lectrices de mieux comprendre le monde dans sa globalité, les atlas du Dessous des cartes tirés de l'émission éponyme diffusée sur Arte s'écoule à près de 30 000 exemplaires par an. Pour le huitième volume, Émilie Aubry et Frank Tétart se concentrent sur La puissance et la mer (Tallandier). Le président de Reporters sans frontières Pierre Haski adapte quant à lui son podcast Décolonisations africaines, diffusé par France Inter, dont l'ouvrage du même nom est au programme de Stock. Après l'enquête de Thomas Jusquiame sur les dispositifs de surveillance dans Circulez. La ville sous surveillance (Marchialy, avril 2024), c'est au tour de Félix Tréguer de se plonger dans la Technopolice. La surveillance policière à l'ère de l'intelligence artificielle (Divergences). Enfin, comme à chaque rentrée, quelques personnalités politiques prennent la plume. C'est notamment le cas de la députée Sandrine Rousseau avec Ce qui nous porte. Climat, immigration, solidarité (Seuil) et de Jean-Michel Blanquer. Dans La citadelle (Albin Michel), l'ancien ministre de l'Éducation nationale raconte la difficulté à mettre en œuvre des réformes sur le long terme. Enfin, les jeunes générations prennent la parole. L'écologiste britannique de 21 ans Bella Lack met en lumière les parcours des « jeunes au cœur de la crise climatique » dans Les enfants de l'anthropocène (traduit par Anne Steiger, Actes Sud). Et avec Les jeunes, c'est le présent ! (Payot), le streamer politique Jean Massiet, qui compte 235 000 followers sur Twitch, livre un plaidoyer pour que la jeunesse prenne sa place dans l'espace politique et public.