Il faut bien continuer à parler du Capital au XXIe siècle de Thomas Piketty (Seuil) puisque, deux ans après sa parution, l’essai de l’économiste français domine toujours le palmarès des ventes des livres d’économie et de gestion et confirme le goût du public pour les ouvrages qui interrogent le système. En la matière, la soif de lecture des Français apparaît inextinguible puisque Thomas Piketty a récidivé en janvier dernier avec une nouvelle édition de L’économie des inégalités (La Découverte), qui figure également parmi les succès de l’année. Sans atteindre les sommets de son jeune confrère, le prix Nobel d’économie 2014 Jean Tirole a, lui aussi, fait les beaux jours de son éditeur Economica, même si les ventes en langue française sont "loin des niveaux observés dans les pays anglo-saxons et au Japon", regrette le fondateur de la maison, Jean Pavlevski, qui signale aussi parmi les ouvrages majeurs de l’automne la publication fin octobre de la 2e édition d’Economie monétaire internationale d’Agnès Bénassy-Quéré. "C’est le meilleur livre dans son domaine", garantit l’éditeur.
L’engouement pour les essais profite à tous les acteurs, et l’activité du rayon économie-gestion dans son ensemble redresse la barre depuis janvier, après une année 2014 dans le rouge, selon le baromètre Livres Hebdo/I+C (+ 2 % au premier trimestre et + 0,5 % au deuxième à un an d’intervalle). Eyrolles, par exemple, a bénéficié des bonnes ventes d’Un monde de violences de Jean-Hervé Lorenzi. L’auteur publiera un nouveau livre consacré à la jeunesse en début d’année. "Nous développons le créneau des essais en fonction de l’actualité, confie la directrice éditoriale Claudine Dartyge. En général, ces livres se vendent entre 3 000 et 6 000 exemplaires." De son côté, De Boeck lance pour début 2016 la collection "Pop economics", qui a pour but "d’offrir au grand public francophone les traductions de best-sellers américains ou anglais avec des auteurs de renom comme Tim Harford, Steven Levitt et Stephen Dubner", annonce Dominique De Raedt, l’éditrice chargée de l’économie et de la gestion. Six titres paraîtront dans un premier temps.
La veine de l’essai critique
Plusieurs ouvrages sont à signaler pour cette rentrée. Economica a notamment publié Macroéconomie de Patrick Villieu qui connaît un "bon démarrage", selon Jean Pavlevski. Dans le dur également, De Boeck vient de publier la 4e édition "très attendue" de Principes de l’économie de Gregory Mankiw et Mark Taylor. Davantage grand public, Le monde est clos et le désir infini de Daniel Cohen (Albin Michel) ou les Mémoires de crise de Ben Bernanke (Seuil) s’inscrivent dans cette veine inépuisable de l’essai d’économie critique et semblent promis à un bel avenir en librairie. Au Seuil, nonobstant les performances hors normes de Thomas Piketty, c’est l’éditeur maison Jacques Généreux qui assure les meilleures ventes avec Jacques Généreux explique l’économie à tout le monde et Introduction à l’économie. L’économiste et professeur à Sciences po travaille actuellement à son prochain essai intitulé La déconnomie, prévu pour le début de l’année prochaine. Le Seuil annonce également, pour la mi-janvier, Inégalités d’Anthony Atkinson, préfacé par un certain… Thomas Piketty.
Mais le succès ne se décrète pas. Alors que Ce que l’argent ne saurait acheter de Michael J. Sandel est un best-seller mondial, sa traduction française au Seuil n’a séduit que 5 000 curieux. "Notre bilan sur le marché de l’économie est très positif, se félicite néanmoins Séverine Nikel, qui coordonne les SHS au sein de la maison. Cela repose en grande partie sur le succès de Thomas Piketty, mais pas seulement. Nous avons aussi un catalogue d’auteurs connus et respectés du public."
Les livres plus légers tentent aussi de se frayer un chemin. Chez Fayard, Journal d’un salaud de patron, signé par le fondateur du mouvement des Déplumés Julien Leclercq, oscille ainsi entre dérision et humour pour narrer le quotidien d’un dirigeant de PME. Diateino a vendu les droits du Petit dictionnaire illustré de l’entreprise de François-Xavier Chenevat - alias Fix - à Wiley Germany, lors de la Foire de Francfort 2014, et réfléchit à la publication de deux nouveaux opus, voire à la création d’une collection humoristique. "Nous hésitons encore sur le principe d’une collection de petits livres de Fix car nous avons peur de tomber dans une routine éditoriale qui nous ferait perdre notre spécificité, des livres singuliers qui font sens", précise néanmoins la fondatrice Dominique Gibert. Après le succès de Quand le travail vous tue : histoire d’un burn-out et de sa guérison (Maxima), Aude Selly publiera chez le même éditeur au printemps prochain Burn-out, et après ?. Maxima persévère dans la thématique de la souffrance en milieu professionnel avec Harcèlement, histoire d’une manipulation en entreprise, prévu pour novembre.
De l’étudiant au professionnel
Mais c’est du côté des livres pratiques que la demande reste la plus élevée. Dunod fait à nouveau l’événement avec de nouvelles éditions de ses "livres en or" Manageor et Communicator. "Ces ouvrages sont anciens, ils ont été conçus à l’origine pour un public d’étudiants, mais séduisent de plus en plus une double cible d’étudiants et de professionnels, souligne Odile Marion, directrice éditoriale entreprise, gestion et management chez Dunod. C’est particulièrement vrai pour le Mercator, dont la dernière édition parue l’an dernier est notre meilleure vente." L’éditrice explique cette tendance de fond par "l’inadéquation entre les formations initiales et ce qui est demandé une fois dans la vie active". Il y a encore dix ans, le Mercator était vendu à 80 % à des étudiants. "Aujourd’hui, c’est 50/50 avec les professionnels", ajoute Odile Marion. Outre les "livres en or", ce sont logiquement les titres de la collection "La boîte à outils" qui ont le mieux fonctionné cette année chez Dunod. Chez Pearson, la publication en mai de La méthode Value proposition design, suite du best-seller Business model : nouvelle génération, a confirmé l’intérêt du public pour ces ouvrages au format à l’italienne qui décryptent l’innovation en entreprise.
Maxima oriente sa production vers le pratique. "Nous privilégions de plus en plus un apprentissage simple et non rébarbatif, explique le fondateur Laurent du Mesnil. Les ouvrages contiennent des séries de conseils avec des exemples de situation, des cas de gens qui ont réussi, jeunes si possible parce que cela attire davantage le public." Dernière parution en date, en avril, Comment je me suis constitué un patrimoine de plusieurs millions d’euros avec un salaire de 1 750 €, de Goulwenn Tristant, raconte l’histoire d’un pompier qui a fait fortune dans l’immobilier. La série "Master class", laissée en jachère depuis trois ans, est aussi remise en avant avec la publication de plusieurs nouvelles éditions et d’au moins une nouveauté début 2016, Confucius, l’art d’être stratège.
Tout est management
Autre tendance de fond, les thématiques du management et de l’efficacité professionnelle intéressent les lecteurs et donc les éditeurs, "même si la taille des rayons qui leur sont consacrés a tendance à se réduire", regrette Claudine Dartyge, chez Eyrolles. L’éditrice signale notamment les bonnes ventes de Voilà ce que j’aurais dû dire ! paru en mars et qui a séduit 5 000 lecteurs. Plus de quatre ans après la parution des Employés d’abord, les clients ensuite de Vineet Nayar, Diateino continue à vendre 2 000 exemplaires par an de ce livre qui a été "parmi les premiers à annoncer la révolution du monde de l’entreprise", affirme Dominique Gibert. Manager par les équilibres (Vuibert) a été très bien accueilli malgré des mises en place moyennes. "Les réassorts sont constants, on sent que ce titre est parti pour s’installer dans le temps", se félicite le directeur de Vuibert, François Cohen. Dans la collection "Just in time", Vuibert annonce aussi Management de l’innovation. Associé à la populaire thématique du digital, le management se laisse aborder via un ouvrage comme La transformation digitale (Dunod), qui aborde les conséquences des nouveaux médias sur les méthodes de management, lesquelles peuvent d’ailleurs être considérées par un biais ludique comme dans Management game (Alisio), paru en avril dernier. Le 7 octobre, Dunod a publié Tous digitalisés de Manuel Diaz, qui s’agace des retards français en la matière. Mais cette thématique n’est pas forcément synonyme de succès. Paru cette année chez Pearson, Transformation digitale : 5 leviers pour l’entreprise a réalisé des scores moyens. "Nous sommes encore un peu en avance sur le marché concernant cette thématique, estime Julie Berquez, éditrice senior business et management. Nous discutons actuellement pour en vendre les droits aux Etats-Unis."
Les déclinaisons sont infinies : Dunod a publié cette année Manager les vendeurs de luxe tandis que Maxima lance le 22 octobre Le luxe et les nouvelles technologies. Chez Leduc.s, la directrice éditoriale Karine Bailly de Robien tient à s’adresser aux "entrepreneurs, autoentrepreneurs et aux Uber entrepreneurs". La maison a restructuré en novembre 2014 son catalogue spécialisé sous la marque Alisio, qui a remplacé les anciennes marques Zen business et A contre-courant, pour s’intéresser à toutes les formes d’économie collaborative. Elle publiera au printemps prochain le best-seller Holacratie de l’Américain Brian Robertson, qui défend un système de management où chaque employé d’une entreprise est appréhendé comme une unité indépendante faisant partie d’un tout. En vue du Salon des microentreprises, du 6 au 8 octobre dernier, Dunod a lancé deux nouveautés le 15 septembre dans la collection "J’ouvre ma boîte" : Jeunes, créez votre entreprise et Comment piloter votre TPE. Plus tôt dans l’année, l’éditeur a déjà publié en hors collection S’inspirer des start-up à succès, qui a fait l’objet de réimpressions.
En lien avec l’actualité cette fois, la COP 21 mobilise les éditeurs. Maxima propose Développement durable : des solutions, rien que des solutions, La Découverte parie sur Je crise climatique. Pearson annonce pour novembre Green nudge, qui s’interroge sur la manière de changer les comportements pour préserver l’environnement. A l’Atelier, c’est L’entreprise au défi du climat qui paraît le 15 octobre, tandis que Les Liens qui libèrent ont déjà édité Le climat est notre affaire !. Dès juin dernier, Eyrolles a misé sur Le climat va-t-il changer le capitalisme ? et a continué dans cette veine début septembre avec + 4 °C, le climat change… et vous ?. Chez Dunod, l’édition 2016 du Ramsès a pour titre Climat, une nouvelle chance ?.
Tous comptables
Enfin, l’expertise-comptable, avec le diplôme de comptabilité et de gestion (DCG) et le diplôme supérieur de comptabilité et de gestion (DSCG), se distingue par la bonne tenue de ses ventes. A tel point que ce marché accueille cette année un nouvel acteur, Vuibert, qui se lance avec six premiers titres couvrant le programme du DCG (1). "Contrairement à ce qui existe déjà chez d’autres éditeurs, nous proposons un ouvrage unique par matière avec une préparation complète à l’épreuve, indique François Cohen, directeur de Vuibert. Nos titres sont en librairie depuis début septembre, nous avons d’excellents retours de nos commerciaux et des libraires, mais il est bien sûr encore trop tôt pour dresser un bilan de ce lancement." La maison travaille sur une deuxième vague de titres dont la date de parution n’est pas encore déterminée.
Sur ce marché de l’expertise-comptable aujourd’hui dominé par Dunod, Nathan et Foucher, les éditeurs effectuent chaque année un important travail de mise à jour de leurs titres. "Les étudiants continuent d’acheter des ouvrages, mais leurs comportements varient selon qu’il s’agit d’élèves de licence ou de master, explique Marilyse Vérité, responsable enseignement supérieur et développement numérique chez Foucher. En licence, les petits volumes ont leur préférence." Depuis l’an dernier, l’éditeur propose les versions ePub de ses ouvrages. "Les étudiants nous appellent pour se renseigner, surtout pour les ouvrages de révision en licence, ajoute Marilyse Vérité. Le master est un marché à part, où le papier reste très fort."
De son côté, Nathan obtient ses meilleurs résultats sur le marché du BTS avec une offre à la fois scolaire et parascolaire, suivi par le DCG et le DSCG. L’éditeur s’est implanté l’an dernier sur le segment des IUT avec une nouvelle déclinaison de sa collection "Réflexe". "Il n’y avait pas vraiment de livres dans ces formations, observe Sylvie Ogée, directrice éditoriale du secteur tertiaire chez Nathan. Nous allons voir les professeurs et les étudiants dans les facs pour faire connaître notre offre. C’est important, car les libraires ne sont pas encore très habitués à avoir un coin IUT dans leurs rayons."
(1) Voir le supplément "Rentrée universitaire", LH 1054, du 18.9.2015, p. 8.
L’économie et la gestion en chiffres
L’autoédition trace son sillon
Plusieurs ouvrages parus en autoédition et destinés aux professionnels sont devenus des succès de librairie. Les éditeurs s’efforcent de séduire leurs auteurs qui avaient dans un premier temps échappé à leur radar.
L’autoédition va-t-elle rebattre les cartes de l’édition des livres de gestion-management, et plus spécialement d’entrepreneuriat ? Le succès remarqué du Backpack (près de 6 000 exemplaires vendus), publié l’an dernier en autoédition par l’agence de conseils pour start-up La Petite Etoile et le webzine dédié aux start-up françaises Maddyness, est une illustration de la tendance de fond qui bouscule les rayons professionnels des librairies. "Le marché est de plus en plus concurrentiel, avec de nouveaux petits acteurs qui montent, observe Odile Marion, directrice éditoriale entreprise, gestion et management chez Dunod. On le voit du côté de l’autoédition, mais aussi concernant les livres blancs qui sont de petites brochures utilisées par certaines entreprises ou des consultants pour se faire connaître et qui peuvent détourner les acheteurs de l’édition traditionnelle."
L’autoédition, en particulier, pose question aux éditeurs qui n’hésitent plus à contacter ces électrons libres pour les intégrer à leur catalogue. "Nous avons été approchés par quatre ou cinq maisons d’édition, confirme Margaux Derhy, fondatrice de La Petite Etoile. Nous n’avons pas donné suite car nous voulons garder la main sur le projet. " Pour autant, Margaux Derhy a conscience des inconvénients propres à l’autoédition. "Nous avons du mal à passer par le circuit des librairies, les distributeurs ne sont pas intéressés car nous proposons un seul titre. " Conséquence, la 2e édition du Backpack parue le 15 septembre se vend essentiellement sur Amazon et Fnac.com, comme ce fut déjà le cas pour la 1re édition. La librairie généraliste, en particulier, constitue un "tout petit canal de vente" que La Petite Etoile a renoncé à prospecter. "Nous avons été très déçus par les ventes en librairie indépendante, nous avons donc décidé de ne plus être proactifs. Nous répondons seulement aux demandes", ajoute Margaux Derhy.
Passage à l’édition classique
Si la plupart des auteurs autoédités peinent à rencontrer le succès parce qu’ils ne parviennent pas à s’insérer dans la chaîne du livre, il y a des exceptions. Le Belge Frédéric Laloux, par exemple, a publié l’an dernier Reinventing organizations sur Amazon, en langue anglaise. Le titre, qui s’intéresse à la manière de manager les nouvelles générations en mode collaboratif, s’est écoulé à 50 000 exemplaires. De quoi intéresser un éditeur français, en l’occurrence Diateino, qui le publie en français le 22 octobre. "Nous conservons le titre en anglais, qui reste toujours le même dans toutes les traductions", souligne Dominique Gibert, la fondatrice de Diateino. Même pour un auteur aux ventes plus modestes, le passage à l’édition classique permet de trouver un nouveau public. Philippe Silberzahn a autoédité Effectuation avant que l’ouvrage ne soit repris par Pearson. "Le livre autoédité s’était vendu entre 100 et 200 exemplaires. Chez nous, il a presque atteint la barre des 2 000", indique Julie Berquez, éditrice senior business et management. Pearson va réitérer l’opération en novembre avec le nouveau livre de Silberzahn, consacré à l’innovation de rupture.
Les éditeurs portent donc un regard de plus en plus attentif sur le monde de l’autoédition pour repérer des talents et des formes de traitement des sujets. "Si nous discutons avec certains auteurs, cela ne veut pas dire qu’on va les publier, précise Odile Marion, chez Dunod. C’est surtout pour comprendre comment ils travaillent et nourrir notre réflexion sur ce sujet. " L’autoédition sert de tremplin à des auteurs comme Frédéric Laloux, dont la version anglaise du livre avait, d’ailleurs, vite été publiée par une maison traditionnelle. "L’autoédition crée une émulation, mais ce n’est pas de la concurrence car la majorité des auteurs cherchent à se faire publier par un éditeur, estime Dominique Gibert, chez Diateino. Même des auteurs à succès comme Seth Godin ou Guy Kawasaki ont tenté l’expérience de l’autoédition, mais ils en sont revenus. " A La Petite Etoile, Margaux Derhy envisage de publier d’autres ouvrages, mais elle n’a pas encore choisi quel modèle elle adoptera. "Avec plusieurs titres, nous aurons plus de facilités pour toucher les librairies, mais dans le même temps, nous ne voulons pas devenir une maison d’édition. "
Piketty reste en tête
Non content de rester sur la plus haute marche du podium qu’il occupait déjà dans notre palmarès des meilleures ventes de livres d’économie et d’éco-gestion il y a un an, Thomas Piketty parvient à placer un autre de ses ouvrages, L’économie des inégalités (La Découverte), en 12e position. Quant à son best-seller Le capital au XXIe siècle (Seuil), il avait atteint fin septembre les 270 000 exemplaires vendus et avait été traduit dans une quarantaine de langues. Derrière le roi Piketty, pas moins de 23 essais complètent ce top 50, parmi lesquels on retrouve trois titres du regretté Bernard Maris, assassiné le 7 janvier dernier dans les locaux de Charlie Hebdo. Son Houellebecq économiste (Flammarion) est le mieux classé, en 4e position. Concernant le reste de la production, L’imposture économique (L’Atelier, 7e), Les usurpateurs (Seuil, 18e) ou encore Les banksters (Albin Michel, 19e) donnent le ton d’une perception majoritairement négative de la situation économique. Marc Fiorentino a pour sa part décidé de battre en brèche la sinistrose avec Faites sauter la banque ! (Stock), qui se définit comme un guide pour économiser son argent. Une stratégie payante, puisque le livre s’est hissé en 5e position du classement.
L’autre tendance des douze derniers mois est le regain d’intérêt pour les ouvrages de management. Alors qu’on en dénombrait à peine trois dans le classement de l’an dernier, ils sont six à figurer dans ce top 50. Les ouvrages pratiques comme Les 100 règles d’or du management (Marabout, 17e), ou Le management pour les nuls (First, 24e) dominent, mais il faut aussi signaler deux essais : Lost in management, vol. 2 (Seuil, 20e) démonte les mécanismes de l’appauvrissement de la pensée managériale. A l’inverse, dans L’homme positif : savoir être pour durer (Michel Lafon, 33e), le cuisinier Thierry Marx dévoile un management à sa sauce, vivant, engagé et social. Forcément savoureux.