Littérature brésilienne

Dossier Littérature brésilienne : au pays des Grands Récits

Offrandes données le jour du Nouvel an à Iemanja, déesse de la mer. Ile d'Itaparica, Brésil. - Photo Patrick DE WILDE/HOA-QUI

Dossier Littérature brésilienne : au pays des Grands Récits

Hôte du prochain Salon du livre de Paris, du 20 au 23 mars, la littérature brésilienne s’est forgée au XIXe siècle dans un idéal épique qui a accompagné la construction d’un pays-continent, devenu au début du XXIe siècle l’une des grandes puissances émergentes. Livres Hebdo en dresse un panorama et présente les 48 auteurs invités et les livres à paraître pour l’occasion.

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Par Michel Riaudel, Agathe Auproux
Créé le 13.02.2015 à 01h04 ,
Mis à jour le 17.03.2015 à 11h33

Avez-vous lu Machado de Assis ? Guimarães Rosa ? Lispector peut-être, ou encore Graciliano Ramos ? On trouve dans ce sous-continent brésilien - quelque 16 fois la superficie de la France, 3 fois sa population, et un produit intérieur brut parmi les 8 premiers au monde -, une densité d’auteurs et d’œuvres qui sont autant de pépites à lire, dans leur individualité, leur singularité. Mais à considérer la littérature nationale comme un tout, on commencera par se demander à quoi tient sa "brésilianité", quelle est la nature du fil qui passe d’un texte à l’autre et les relie.

Dans une ville du sertão dans le Nordeste, l’une des régions les plus déshéritées du Brésil.- Photo GHISLAINE MOREL/GAMMA

Si la fabrique de l’identité allemande passa, à l’ère des Etats-nations, par la littérature, orale, traditionnelle ou savante, si celle de la France fut confiée aux historiens, ce sont toutes les élites de l’empire brésilien qui se mobilisèrent au XIXe siècle pour forger les Grands Récits fondant la légitimité d’un pays officiellement né en 1822. Une indépendance toute particulière, puisqu’elle survint après le transfert de la Couronne à Rio de Janeiro, en 1808 (effet de l’invasion de la péninsule Ibérique par les troupes napoléoniennes), qu’elle fut la seule des Amériques à déboucher sur un régime monarchique ; et que sa proclamation permit à la dynastie portugaise des Bragance, celle qui présidait depuis 1640 au destin de la colonie, de se maintenir au pouvoir jusqu’en 1889.

Une favela à Rio de Janeiro, au-dessus de la plage de Leblon, une des plus huppées de la ville.- Photo MICHEL SETBOUN/RAPHO

Il s’ensuivit que poètes, romanciers, dramaturges se définirent longtemps par les liens qu’ils entretenaient ou non avec les institutions. Travaillées par l’idéal d’une forme épique qu’elles imaginaient apte à servir de ciment national, de grandes voix comme Gonçalves Dias produisirent aussi une poésie lyrique et intimiste : "Ma terre a des palmiers / Où chante le sabiá" (sorte de grive typiquement brésilienne). Or, poursuit le poète et sa "Chanson de l’exil", les oiseaux gazouillent au Brésil comme nulle part ailleurs. D’autres, tel Alvares de Azevedo et avec lui le cercle pauliste étudiant et frondeur, se démarquent de l’exaltation nationale par un romantisme noir volontiers ironique ou parodique. Dans le genre romanesque domine l’œuvre de José de Alencar (1829-1877), dont les titres cartographient les types régionaux ("Le gaucho", "Le sertanège"), les périodes de l’histoire (le XVIIe siècle avec "Les mines d’argent", un certain XVIIIe avec "La guerre des colporteurs"…), les nuances entre vie rurale et habitudes de cour.

 

Deux défis

 

Pour dire la nation, il faut, en ces époques-là, relever deux défis notamment, qui ne cesseront jusqu’à nos jours de solliciter la conscience des écrivains. Le premier concerne les gigantesques écarts géographiques, sociaux et culturels entre les confins du territoire et son cœur politique. Le second les hétérogénéités socio-ethniques de la population.

Tandis que A moreninha de Joaquim Manuel de Macedo (écrit en 1844) scrute les mœurs et les valeurs de la jeune bourgeoisie en goguette au large de Rio, les histoires d’Alfredo d’Escragnolle Taunay, Inocência (1872) ou Histórias brasileiras (1874), ont volontiers pour cadre les frontières occidentales du Mato Grosso, qui furent aussi le théâtre de la guerre du Paraguay (1864-1870). Le conflit cruel et meurtrier, au centre de La retraite de Laguna dont le récit s’inspire du modèle antique des récits de batailles (Taunay, 1871), ajoute un degré supplémentaire aux tensions entre corruption et innocence, civilisation et barbarie. Les ravages de la sauvagerie nourriront, en un tout autre contexte, Os sertões (1902, en français : Hautes terres). Dans ce monument, repris plus tard par le romancier péruvien Vargas Llosa pour sa Guerre de la fin du monde, le républicain Euclides da Cunha rend compte de ses convictions ébranlées par la brutale répression du soulèvement messianique de Canudos, de sa découverte de populations oubliées par un pays en marche vers le "progrès".

Le sertão, vaste étendue déshéritée, semi-aride, est dès lors élevé au rang de topos mythique national que divers auteurs réhabiteront au cours du XXe siècle : Rachel de Queiroz et son Année de la grande sécheresse (1930), le magistral Vies arides de Graciliano Ramos (1938) ou, dans un grand souffle épique, la langue réinventée par João Guimarães Rosa de Diadorim (1956, Grande sertão : veredas sous son titre original). Pour ne rien dire de la poésie de João Cabral de Melo Neto, quasiment inédite en français, ou de quelques-uns parmi les plus célèbres des films de Glauber Rocha, Le dieu noir et le diable blond, Antonio das Mortes

Le deuxième front de la difficile réconciliation intérieure se joue d’une part avec les populations indigènes reléguées par la colonisation, d’autre part avec celles importées d’Afrique. Sous le règne de dom Pedro II (de 1831 à 1889), il se teinta ainsi des couleurs de l’indianisme, ou agita l’étendard abolitionniste. Le romantisme brésilien fit en effet souvent de la composante indienne le marqueur spécifiquement national d’un continuum occidental incluant l’Amérique lusophone : celle-ci ne se pensait pas alors nécessairement "contre" l’Europe, où plusieurs peintres allaient se former. Cela n’interdisait nullement à ces artistes et écrivains de cultiver une originalité qu’ils inscrivaient justement dans les origines : la rencontre du Portugais et de l’autochtone. C’est par exemple le sens de la légende poétique d’Iracema (1865), où la fille du sorcier indien, anagramme d’America, est séduite par le guerrier blanc. De leur union José de Alencar fait naître Moacyr et la nouvelle "race" brésilienne.

Nous ne saurions donc confondre Atala ou Le dernier des Mohicans avec O guarani (1857) et autres témoignages d’un indigène idéalisé (certes loin de celui de chair et de sang éduqué par les missionnaires ou soumis par la force) : les Indiens du Meschacebé consolaient Chateaubriand de mondes disparus (l’Ancien Régime englouti par la Révolution, la présence française perdant pied en Amérique du Nord…), ceux de Gonçalves Dias et d’Alencar aidaient à tracer un devenir, quel que fût le prix de leurs sacrifices.

C’est pourquoi nous avons intérêt à ne pas céder trop vite aux signes illusoirement flatteurs d’une centralité française, au titre que la librairie parisienne Dauvin et Fontaine édita les deux numéros de la revue Nitheroy, tenue pour fondatrice des lettres nationales (1836) ; ou que l’éditeur de Cendrars, Le Chien qui fume, accueillit aussi le recueil poétique d’Oswald de Andrade, Pau Brasil (1925, en français : Bois Brésil). Car cette suffisance, qui n’était pas celle d’un Ferdinand Denis publiant dès 1826 un Résumé de l’histoire littéraire du Brésil, nous a souvent fait passer à côté de ce que ce patrimoine a de plus riche et de plus stimulant.

Victimes de l’ignorance

Ayant attendu un demi-siècle notre attention (restée flottante), les écrivains modernistes furent d’autres victimes de cette superbe ignorance attirée par le clinquant ou les bagatelles facilement consommables, tandis qu’ils dépoussiéraient avec esprit et invention le versant amérindien, entre autres révolutions, ce qui donna l’emblématique Macounaïma de Mário de Andrade (1928), sorte de puzzle du "caractère" national, la création mytho-poétique de Raul Bopp, Cobra Norato (1930), ou encore l’extraordinaire Manifeste anthropophage d’Oswald de Andrade (1928). Ce génial texte phare de la Revista de antropofagia (1928-1929) va bien au-delà d’une tentative de renversement des circulations littéraires, retournant centres et périphéries : il fait de l’anthropophagie une sorte de paradigme de la culture, conçue comme entre-dévoration permanente. Toujours bâtie sur des emprunts et réappropriations, nulle "identité" ne peut à ce titre prétendre à une pureté originelle : la culture est transfert.

C’est pourquoi les Lumières ont une dette envers la pensée amérindienne, contribution secrète et féconde naguère soulignée aussi par Afonso Arinos de Melo Franco (L’Indien brésilien et la Révolution française, 1937) et aujourd’hui relue, après Lévi-Strauss, par les anthropologues du perspectivisme comme Eduardo Viveiros de Castro (Métaphysiques cannibales, 2009). Notre version du "Brésil métis", entendu pauvrement comme absorbant et mixant les influences étrangères, est en revanche un des points aveugles de nos poncifs : il fait l’impasse sur le syncrétisme du christianisme pour se gargariser d’afro-brésilien, sur la pratique du remake pour sanctionner une prétendue littérature de seconde main, s’annexe sans ambages le Genevois Rousseau tout en condamnant la civilisation brésilienne à une lente et douloureuse dépuration.

Sur l’autre volet du spectre ethnique, l’élément noir ne sortit que tardivement de sa longue nuit. Les années précédant la loi du 13 mai 1888, point final du long chemin vers l’affranchissement des esclaves d’origine africaine, furent celles du récit des souffrances de L’esclave [blanche] Isaura (Bernardo Guimarães, 1875) ou des accents vibrants de Castro Alves, qu’il s’agisse du "Navire négrier" ou des vers du "Livre et l’Amérique", où le poète se donne pour mission d’éclairer la conscience populaire : "O béni soit celui qui sème / Des livres, des livres à pleines mains / Et fait réfléchir le peuple" (Espumas flutuantes, 1870). La figure du Noir occupe aussi le premier plan d’un court roman d’Adolfo Caminha, Bom-Crioulo (1895), dont la curiosité naturaliste pour les transgressions en fait aujourd’hui un fascinant hapax.

Ces distorsions de lecture, qui influent sur la vie ou l’infortune de bien des œuvres, ont longtemps fait obstacle à une juste compréhension de l’œuvre sans égal de Machado de Assis. Cet écrivain mulâtre (1839-1908), que l’incommensurable talent a projeté légitimement au premier rang des lettres brésiliennes, s’est vu reprocher par la génération moderniste un manque d’engagement, avant que la critique ne reconnaisse en lui l’un des observateurs les plus acérés de son époque. Il est vrai que ses romans et nouvelles, toujours gracieux et enlevés même dans la férocité, ne cèdent rien aux facilités et aux modes : nulle concession à la couleur locale dans ses Mémoires posthumes de Brás Cubas ou Dom Casmurro. On trouvera pourtant chez ce sceptique matière à réflexion sur l’humanité, non moins qu’une observation aiguë des travers de sa société et une réflexion subtile sur les pouvoirs de la littérature.

Ces effets de lecture doivent nous rappeler les premières réactions à l’œuvre essentielle de Clarice Lispector (1920-1977, à lire, entre autres, Près du cœur sauvage, La Passion selon G. H., L’heure de l’étoile ou les nouvelles de Liens de famille), certaines enthousiastes, d’autres décontenancées par son caractère inclassable, étranger aux habitudes nationales. Or c’est en renonçant aux formats prévisibles, en acceptant de se laisser emporter sur des terres inconnues qu’un lecteur se voit souvent gratifié de ses plus grands bonheurs. La brésilianité n’est pas toujours où on la cherche. Qu’on songe à la querelle autour du baroque, à propos de Gregório de Matos, poète dans la tradition de Quevedo et Góngora, ou d’António Vieira, immense prédicateur jésuite : naturalisés par le sol pour Haroldo de Campos, étapes d’une lente maturation pour Antônio Cândido, ou rendus à leur tradition rhétorique aujourd’hui révolue selon João Adolfo Hansen. Plus que le XVIIe siècle colonial, ces versions éclairent surtout nos enjeux critiques contemporains, et leur point de fuite obsédant autour du national.

Dialogue avec les héritages

On ne gagnera pas davantage à réduire les œuvres à un statut d’archive, sur la violence, la misère, la favela… La poète Ana Cristina Cesar (Gants de peau & autres poèmes, 1978-1982) l’écrivait déjà : "La littérature n’est pas document." Si La cité de Dieu fut un succès avant même son adaptation au cinéma, c’est que le roman de Paulo Lins allait bien au-delà du témoignage. La postérité dira ce qu’elle retiendra des nouvelles générations, marquées par le monde des médias de l’Internet, la culture du blog et du scénario, du rap et de la performance. Les œuvres vivent et revivent sur les écrans ou dans la bande dessinée. Certains textes semblent renouveler des thèmes traditionnels, comme le Neuf nuits de Bernardo Carvalho qui se confronte à l’exil amazonien. D’autres renouent avec un art savoureux de la fable pratiqué en leur temps par Jorge Amado, Erico Veríssimo ou Moacyr Scliar. Les uns se font les porte-parole de telle ou telle communauté, comme Ferréz promouvant le hip-hop ou Conceição Evaristo dénonçant les discriminations ; d’autres optent pour des explorations plus intérieures, ou des formes de déterritorialisation, à l’instar de l’héroïne d’Adriana Lisboa qui, entre Brésil, Etats-Unis et Afrique, déclare dans Bleu corbeau (2010) son indifférence au lieu où elle se trouve.

Consciemment ou à leur insu, beaucoup pourtant continuent de dialoguer avec les héritages, comme l’œuvre à la fois déjà classique et in progress de Milton Hatoum, dans laquelle le chatoiement de l’orientalisme (nuancé des éclairages d’Edward Saïd) est venu télescoper les dépaysements et l’histoire du Nord brésilien (Récit d’un certain Orient, 1989 ; Cendres d’Amazonie, 2005). Sur fond d’immigration libanaise à Manaus, et d’une cinquantaine d’années d’histoire brésilienne, son Deux frères (2000) réécrit le mythe biblique des rivalités entre jumeaux, dont s’était saisi avant lui Machado de Assis (Esaü et Jacob, 1904), tandis que Orphelins de l’Eldorado actualise une autre légende, celle du lac doré enclavé au milieu de la selve. Ne sont, par ailleurs, apparues que progressivement les sources philosophiques de la brève et dense œuvre de Raduan Nassar, Un verre de colère (1975), La maison de la mémoire (Lavoura arcaíca, 1978) et Chemins (1994).

Cette famille de prosateurs, au rang desquels il faudrait aussi compter des noms comme Modesto Carone (Résumé d’Ana, 1997) ou José Almino (Les nôtres, 1994), a appris à mettre à distance et réélaborer, dans la lignée des Mémoires de prison de Graciliano Ramos (1954), un lot de souvenirs et d’expériences vécues, de déchirures découlant des parcours personnels ou collectifs, ainsi que des séquelles des phases d’autoritarisme et de dictature.

C’est en quoi les ancrages régionaux de tel ou tel auteur occultent parfois d’autres angles d’approche. Si l’œuvre multiforme d’Ariano Suassuna, le père du mouvement Armorial (1970), va et vient entre le Pernambouc et l’Etat voisin de Paraíba, elle brasse de nombreuses références, de Plaute à la tradition populaire ibérique en passant par la "poésie de cordel". Son microcosme fonctionne en fin de compte comme une sorte de synecdoque du Brésil, la partie valant pour le tout, à la manière de ce qu’a été la Bahia de Jorge Amado, ou dans une moindre mesure le monde de José Lins do Rego (L’enfant de la plantation, 1932). João Ubaldo Ribeiro illustre ce principe d’une autre façon, son monde bahianais ayant notamment pour interlocuteurs, ici ou là, de prestigieux écrivains comme Juan Rulfo ou Gabriel García Márquez.

On peut identifier, de même, dans l’œuvre de João Guimarães Rosa, de Sagarana (1946) à Ces histoires (1969, à paraître en France l’année prochaine) les parlers régionaux des profondeurs du Minas, les traditions des vachers suivant les transhumances de leurs troupeaux, un répertoire de faune et de flore locales. Mais la réduire à cela serait ne rien comprendre au caractère initiatique qui la sous-tend, à la fabrique d’une langue poétique sans pareille (et redoutable à restituer en français), à l’inflexion qui fait confluer, de façon inouïe dans l’historiographie brésilienne, l’expérience et la tradition. Il faudrait encore écarter les facéties énigmatiques des Troisièmes histoires (1967) ou la radicalité d’une nouvelle comme "Mon oncle le jaguar".

Pour apprécier pleinement l’ensemble littéraire, il faut dire un mot aussi de la riche tradition essayiste, dont les Français peuvent lire le Racines du Brésil (1936, remanié en 1947) de Sérgio Buarque de Holanda (1), ou le Maîtres et esclaves de Gilberto Freyre (1933), voire quelques contributions d’Antonio Candido (L’endroit et l’envers) et le Carnavals, bandits et héros de Roberto DaMatta (1979). Elle s’est signalée par une souplesse théorique qui lui a permis de croiser très tôt, dans son examen de la formation du pays, l’histoire et l’anthropologie. Mais produite par des intellectuels fort perméables aux plumes de toute nature, elle fut également à cet égard très interactive avec le roman et la poésie.

En fait, à s’en tenir à une compréhension chronologique, voire à une interprétation biologique de la notion de formation nationale, on perd de vue qu’elle résulte le plus souvent de reconstructions après coup. Il n’en est de meilleure illustration que l’extraordinaire lettre adressée au roi dom Manuel, lors de la "découverte" du "Brésil", par Pero Vaz de Caminha. Ce texte n’a pu être constitué en document fondateur qu’après le XVIIIe siècle, quand les contours géographiques de ce que le XVIe siècle a peu à peu appris à désigner comme le Brésil, et non plus la Terre de la Vraie Croix ou de la Sainte Croix, commençaient à s’affermir (autour de 1750 et du traité de Madrid), et plus encore quand, au sentiment nativiste louant les singularités de la contrée, succéda une véritable conscience nationale. Ce sont ces mêmes raisons qui mettent aux lisières du canon brésilien un florilège de passionnants récits de voyage, tels ceux de Jean de Léry ou de Hans Staden.

Rassurons-nous, pour conclure, en considérant que nos méconnaissances actuelles peuvent devenir, si on le veut bien, autant de gages de promesses. En accostant en 1500 au sud de ce qui allait devenir la baie de Salvador, la flotte de Cabral n’a pas épuisé les découvertes possibles. Il reste encore bien des aires poétiques à explorer, dans l’œuvre de Manuel Bandeira, Murilo Mendes, Jorge de Lima ou même de Carlos Drummond de Andrade, seulement entrevue. On mesure encore mal les échanges entre chanson et poésie, dont témoigne bien sûr Vinícius de Moraes, mais aussi Cacaso ou Leminski. On attend en français les nouvelles déconcertantes de Murilo Rubião, ou la prose grinçante, trempée au fait divers et au journalisme, de Nelson Rodrigues (traduit seulement comme dramaturge). Et "bien d’autres encor ! "
Michel Riaudel

(1) En digne héritier du père, le fils, Chico Buarque, a choisi d’ajouter à sa célèbre contribution comme chanteur une carrière de romancier.

Les auteurs brésiliens à Paris

 

48 auteurs invités par le Centre national du livre représenteront le Brésil en mars au Salon du livre de Paris. Présentation succincte et inventaire de leurs titres publiés ou à paraître en France.

 

Ricardo Aleixo

Poète, essayiste, musicien, chanteur, Ricardo Aleixo est aussi commissaire du Festival d’Art noir de Belo Horizonte. Ecrivain militant, auteur de plusieurs recueils de poésies, on peut le lire en France dans La poésie brésilienne aujourd’hui, recueil réunissant 16 poètes, introduction de Flora Süssekind, traduit par Patrick Quillier (Le Cormier, 2011).

Edyr Augusto

Le journaliste et écrivain Edyr Augusto, né en 1954 à Belém, a d’abord été dramaturge à la fin des années 1970. Il écrit toujours pour le théâtre, et produit des recueils de poésie et de chroniques. Belém, son premier roman, peinture noire de la métropole amazonienne, est paru au Brésil en 1998.

Publications en France :

Nid de vipères, traduit par Diniz Galhos, Asphalte, à paraître en mars.

Moscow, traduit par Diniz Galhos, Asphalte, 2014.

Belém, traduit par Diniz Galhos, Asphalte, 2013 ; Points, 2015.

Leonardo Boff

Leonardo Boff, né en 1938 à Concórdia, ordonné prêtre en 1964 et devenu l’un des principaux théologiens de la libération au Brésil, est aujourd’hui engagé à Petrópolis dans le Service d’organisation populaire d’aide aux mères et aux enfants des rues et est devenu l’un des environnementalistes les plus influents du pays. Il est l’auteur de nombreux livres et a contribué en 2000 à l’ouvrage collectif Le XXIe siècle, suicide planétaire ou résurrection ? au côté de Roger Garaudy, Dom Hélder Câmara ou encore Yehudi Menuhin (L’Harmattan).

Dernières publications en France :

La Terre en devenir, Albin Michel, 1994.

La nouvelle évangélisation : dans la perspective des opprimés, traduit par Maine et Michèle Jarton, Cerf, 1992.

Trinité et société, traduit par François Malley, Cerf, 1990.

Le Notre Père : une prière de libération intégrale, traduit par Christine et Luc Durban, Cerf, 1988.

Qu’est-ce que la théologie de la libération ? coécrit avec Clodovis M. Boff, traduit par Didier Voïta, Cerf, 1987.

Je vous salue Marie : l’Esprit et le féminin, traduit par Christine et Luc Durban, Cerf, 1986.

François d’Assise, force et tendresse : une lecture à partir des pauvres, traduit par Raymond Paratte et Ede Maria Valandro sous la coordination de Jean-François Godet, Cerf, 1986.

Bosco Brasil

Né en 1960, dramaturge et critique théâtral, Bosco Brasil assure en 1994 la direction artistique du théâtre de Câmara de São Paulo dont il est le cofondateur. En 1995, il crée les éditions Caliban et lance une collection de théâtre brésilien de poche. Auteur de nombreux textes, il reçoit plusieurs prix littéraires tels que le prix Shell et le prix de l’APCA du Meilleur texte en 2001 pour Novas diretrizes em tempos de paz.

Publications en France :

Descente, traduit par Sophie Rodrigues, Les Solitaires intempestifs, 2005. Repris dans l’ouvrage collectif Mousson d’été : Argentine, Brésil, Cuba, Portugal, Les Solitaires intempestifs, 2005.

Ronaldo Correia de Brito

Né en 1951 dans l’Etat du Ceará, ce médecin en exercice à Recife écrit régulièrement pour le théâtre et collabore à différentes revues. Son œuvre, traduite en français, espagnol, hébreu, anglais et allemand a fait l’objet d’adaptations pour le cinéma et la télévision, et lui a valu de nombreuses récompenses. Son roman Galiléia (Le don du mensonge) a obtenu le prix São Paulo de littérature 2009. En 2010, Retratos imorais a été classé parmi les dix meilleurs livres de l’année par le journal O Globo.

Publications en France :

"Un homme traversant des ponts", dans Brésil 25 : nouvelles 2000-2015, anthologie dirigée et préfacée par Luiz Ruffato, traduite par Emilie Audigier, Métailié, à paraître en mars.

Le jour où Otacílio Mendes vit le soleil, traduit par Emilie Audigier, Chandeigne, 2013.

Le don du mensonge, traduit par Danielle Schramm, Liana Levi, 2010.

João Carrascoza

Ecrivain, rédacteur publicitaire et professeur à l’Université de São Paulo, João Carrascoza, né en 1962 à Cravinhos, a obtenu quelques-uns des prix littéraires les plus prestigieux au Brésil, comme le prix Jabuti et le prix international Guimarães Rosa-Radio France internationale. Il est considéré comme une des grandes révélations de la fiction brésilienne des dernières années.

Publications en France :

A sept ans et à quarante ans, traduit par Paula Anacaona, Anacaona, janvier 2015.

"Défaite", traduit par Paula Anacaona, dans l’ouvrage collectif Le football au Brésil : onze histoires d’une passion, Anacaona, 2014.

"Là-haut", traduit par Paula Anacaona, extrait du livre collectif Je suis favela (22 nouvelles inédites sur la favela), photographies d’Eric Garault, Anacaona, 2011.

Bernardo Carvalho

Bernardo Carvalho, né en 1960 à Rio de Janeiro, romancier, journaliste et traducteur, est l’auteur de romans traduits notamment en Italie, en France et en Suède. Mongolia a reçu le prix Jabuti 2004 du Meilleur roman.

Publications en France :

Reproduction, traduit par Geneviève Leibrich, Métailié, à paraître en mars.

"C’est juste une répétition", traduit par Geneviève Leibrich, dans Brésil 25 : nouvelles 2000-2015, anthologie dirigée et préfacée par Luiz Ruffato, Métailié, à paraître en mars.

Dire ce qu’on ne pense pas dans des langues qu’on ne parle pas, traduit par Pauline Alphen, Les Solitaires intempestifs, 2014.

’Ta mère, traduit par Geneviève Leibrich, Métailié, 2010.

Le soleil se couche à São Paulo, traduit par Geneviève Leibrich, Métailié, 2008.

Neuf nuits, traduit par Geneviève Leibrich, Métailié, 2005, et "Suite brésilienne", 2010.

"Quatre mouvements progressifs de la chaleur", traduit par Max de Carvalho, dans la revue MEET, n° 9, São Paulo/Le Cap, 2005.

"A propos du commencement", traduit par Sébastien Roy, dans l’ouvrage collectif L’invention du livre, MEET, 2005.

Mongolia, traduit par Geneviève Leibrich, Métailié, 2004.

Les initiales, traduit par Maryvonne Lapouge-Pettorelli, Rivages, 2002.

Rodrigo Ciríaco

Né en 1982, Rodrigo Ciríaco a publié un premier recueil de nouvelles, inspirées de son métier d’enseignant, dans un mélange entre fiction et réalité. Très investi auprès de ses jeunes élèves, il leur propose des ateliers de théâtre, de slam, de poésie ou d’écriture.

Publications en France :

"Vagabond", "Mère à louer", "Communauté XXIe siècle", "Poétesse", traduits par Paula Anacaona dans le livre collectif Je suis toujours favela (18 nouvelles), illustré par Tinho, Anacaona, 2014.

"Pochette surprise", traduit par Paula Anacaona, dans l’ouvrage collectif Le football au Brésil : onze histoires d’une passion, Anacaona, 2014.

"Cervelle frite", "Un étranger dans le conduit", "Un nouveau jouet" et "J’suis qu’un ouf", traduits par Paula Anacaona dans le livre collectif Je suis favela (22 nouvelles inédites sur la favela), photographies d’Eric Garault, Anacaona, 2011.

Paulo Coelho

Paulo Coelho, né en 1947 à Rio de Janeiro, est l’un des écrivains les plus lus dans le monde avec 165 millions d’exemplaires vendus. Adolescent rebelle dans une famille conservatrice et étudiant contestataire plusieurs fois emprisonné sous la dictature, il devint parolier d’une des plus grandes stars du rock des années 1970 au Brésil, Raul Seixas. L’alchimiste, paru en 1988 au Brésil, est devenu un best-seller mondial. Ses livres ont été traduits en 80 langues et publiés dans plus de 170 pays. En 2007, il a été nommé "Messager de la paix" des Nations unies. Il est également l’écrivain le plus suivi sur les réseaux sociaux.

Dernières publications en France :

Adultère, traduit par Françoise Marchand-Sauvagnargues, Flammarion, 2014.

Aleph, traduit par Françoise Marchand-Sauvagnargues, Flammarion, 2011 et J’ai lu, 2012.

L’alchimiste, traduit par Jean Orecchioni, J’ai lu, 2007, et Flammarion, 2010.

Brida, traduit par Françoise Marchand-Sauvagnargues, Flammarion, 2010 et J’ai lu, 2011.

Le pèlerin de Compostelle, traduit par Françoise Marchand-Sauvagnargues, J’ai lu, 2009.

La solitude du vainqueur, traduit par Françoise Marchand-Sauvagnargues, Flammarion, 2009 et J’ai lu, 2010.

La sorcière de Portobello, traduit par Françoise Marchand-Sauvagnargues, Flammarion, 2007 et J’ai lu, 2008.

Comme le fleuve qui coule, traduit par Françoise Marchand-Sauvagnargues, Flammarion 2006 et J’ai lu, 2007.

Le Zahir, traduit par Françoise Marchand-Sauvagnargues, Flammarion, 2005 et J’ai lu, 2006.

Onze minutes, traduit par Françoise Marchand-Sauvagnargues, Anne Carrière, 2003 et 2004, J’ai lu, 2010.

Marina Colasanti

Brésilienne d’origine italienne, née en Afrique, Marina Colasanti, qui interroge avant tout dans ses écrits la condition féminine, est l’auteure de plus de 50 contes, romans et autres livres pour la jeunesse. Son premier livre de contes, Une idée couleur d’azur, a obtenu dès sa parution, en 1979, les deux grands prix nationaux de littérature pour enfants. Elle est également traductrice d’importants auteurs italiens vers le portugais.

Publication en France :

Une idée couleur d’azur, traduit par Michelle Bourjea, L’Harmattan, 1990.

Conceição Evaristo

Conceição Evaristo, née en 1946 à Belo Horizonte, est l’une des plus importantes représentantes de la littérature afro-brésilienne. Après un doctorat en littérature comparée, elle fut longtemps institutrice à Rio de Janeiro. Auteure du roman Insubmissas lágrimas de mulheres ("Les larmes insoumises des femmes") en 2011, elle a contribué à de nombreuses anthologies publiées au Brésil. Elle est traduite en français pour la première fois cette année.

Publication en France :

Ne m’appelez pas Ponciá, traduit par Patrick Schmitt, Vents d’ailleurs, à paraître en mars.

Ferréz

Leader communautaire de la favela Capão Redondo à São Paulo, Ferréz a enchaîné les petits boulots sans jamais se séparer des livres. Ses romans, inspirés de faits et de personnages réels, décrivent le quotidien violent de son quartier pour dénoncer le racisme, la pauvreté, la violence et la solitude de l’homme dans la société de consommation.

Publications en France :

"Cœur de mère", "Liberté", "Bus blanc" et "Terre de méchanceté", traduits par Paula Anacaona, dans le recueil collectif Je suis favela (22 nouvelles inédites sur la favela), photographies d’Eric Garault, Anacaona, 2011.

Manuel pratique de la haine, traduit par Paula Anacaona, Anacaona, 2009.

Marcelino Freire

Marcelino Freire, dernier d’une famille de quatorze enfants, naît en 1967 dans une petite ville rurale de l’Etat du Pernambouc et s’installe à São Paulo en 1991. Son œuvre décrit un calvaire urbain banalisé. Son recueil de nouvelles Contos negreiros a obtenu le prix Jabuti en 2006. Il écrit également de la poésie.

Publications en France :

Nos os, traduit par Paula Anacaona, illustré par Fernando Vilela, Anacaona, 2014.

"La paix de Paz", traduit par Paula Anacaona dans le livre collectif Je suis toujours favela (18 nouvelles), illustré par Tinho, Anacaona, 2014.

"Résidence Solar dos principes", "Ligne de tir" et "Nation Zumbi", traduit par Paula Anacaona dans le livre collectif Je suis favela (22 nouvelles inédites sur la favela), photographies d’Eric Garault, Anacaona, 2011.

Daniel Galera

Né en 1979 à São Paulo, Daniel Galera est l’un des auteurs les plus prometteurs de la littérature brésilienne actuelle, pionnier de l’utilisation d’Internet dans le champ de la création littéraire. Auteur de romans, contes, nouvelles et bandes dessinées, il a animé des fanzines électroniques et fondé la maison d’édition indépendante Livros do Mal.

Publications en France :

La barbe ensanglantée, traduit par Maryvonne Lapouge-Pettorelli, Gallimard, à paraître en mars.

"Laila", traduit par Emilie Audigier, dans Brésil 25 : nouvelles 2000-2015, anthologie dirigée et préfacée par Luiz Ruffato, Métailié, à paraître en mars.

Cachalot, avec le dessinateur Rafael Coutinho, traduit par Dominique Nédellec, Cambourakis, 2012.

Paluche, traduit par Maryvonne Lapouge-Pettorelli, Gallimard, 2010.

Milton Hatoum

Milton Hatoum, né en 1952 à Manaus, diplômé de la faculté d’architecture et d’urbanisme de São Paulo et titulaire d’un doctorat de l’Université Sorbonne-Nouvelle, a enseigné la littérature en Californie et au Brésil. Il a traduit en portugais Flaubert, Marcel Schwob et Edward Saïd, et est l’auteur de quatre romans, dont les trois premiers récompensés au Brésil par le prix Jabuti, qui ont été publiés dans une dizaine de langues.

Publications en France :

"Barbara en hiver", traduit par Michel Riaudel, dans Brésil 25. Nouvelles 2000-2015, anthologie dirigée et préfacée par Luiz Ruffato, Métailié, à paraître le 12 mars.

Orphelins de l’Eldorado, traduit par Michel Riaudel, Actes Sud, 2010.

Cendres d’Amazonie, traduit par Geneviève Leibrich, Actes Sud, 2008.

"Deux temps", dans la revue MEET, n° 9, São Paulo/Le Cap, 2005.

Deux frères, traduit par Cécile Tricoire, Seuil, 2003.

Davi Kopenawa

Né en 1956, Davi Kopenawa, chaman et porte-parole de la communauté Yanomami, est reconnu au Brésil et dans le monde comme l’un des grands leaders amérindiens du combat pour la protection de la forêt amazonienne et de son peuple. Son militantisme pour la sauvegarde de la nature lui a valu plusieurs récompenses, dont le Global 500 Award des Nations unies (1988) et l’ordre du Mérite du ministère de la Culture du Brésil (2009).

Publication en France :

La chute du ciel. Paroles d’un chaman yanomami, avec Bruce Albert, Plon, "Terre humaine", 2010.

Angela Lago

Ecrivaine et illustratrice jeunesse née en 1945 à Belo Horizonte, réputée au Brésil et dans le monde hispanique, Angela Lago a reçu divers prix littéraires tels que le Jabuti en 2005 et celui de la Fondation brésilienne du livre enfance et jeunesse. Ses livres sont notamment publiés en Espagne, en France, aux Etats-Unis, au Japon et en Chine.

Publication en France :

Le petit marchand des rues, Rue du monde, 2005.

Michel Laub

Diplômé en droit, Michel Laub, né en 1973 à Porto Alegre, a d’abord été journaliste économique et politique avant de devenir en 1997 rédacteur en chef d’une grande chaîne de télévision. Il est l’auteur d’un recueil de nouvelles et de six romans dont Journal de la chute (Diário da queda, 2011), son premier titre traduit en France, pour lequel il a remporté en 2012 les prix Bravo et Brasilia Biennale et dans lequel il revient sur ses origines juives à partir des journaux intimes de son grand-père, survivant de l’Holocauste.

Publications en France :

"Animaux", traduit par Dominique Nédellec, dans Brésil 25 : nouvelles 2000-2015, anthologie dirigée et préfacée par Luiz Ruffato, Métailié, à paraître en mars.

Journal de la chute, traduit par Dominique Nédellec, Buchet-Chastel, 2014.

Tatiana Salem Levy

D’origine juive, turque et portugaise, Tatiana Salem Levy est née à Lisbonne en 1979 et vit actuellement à Rio de Janeiro. Titulaire d’un doctorat en littérature, elle a traduit la biographie de la philosophe Hannah Arendt. La clef de Smyrne, son premier roman, a d’abord été publié au Portugal par Cotovia (2007) puis par Record au Brésil (2008), et a été traduit en espagnol, en turc, en italien et en français. Il a notamment obtenu le prix São Paulo de Literatura en 2008.

Publications en France :

Dois rios, traduit par Philippe Poncet, Folies d’encre, à paraître en mars 2015.

La clé de Smyrne, traduit par Meei Huey Wang, Buchet-Chastel, 2011.

"Onze maillots", traduit par Paula Anacaona, dans l’ouvrage collectif Le football au Brésil : onze histoires d’une passion, Anacaona, 2014.

Paulo Lins

Paulo Lins, né à Rio en 1958, est l’auteur en 1997 de La cité de Dieu, roman choc adapté au cinéma en 2002, et série sous le titre La cité des hommes. Journaliste et scénariste pour la télévision, il revient en 2012 à la littérature avec Depuis que la samba est samba (Asphalte, 2014), fresque romanesque racontant l’émergence de ce genre musical dans le Rio des années 1920.

Publications en France :

"Chronique de deux grandes amours", traduit par Michel Riaudel, dans Brésil 25 : nouvelles 2000-2015, anthologie dirigée et préfacée par Luiz Ruffato, Métailié, à paraître en mars.

Depuis que la samba est samba, traduit par Paula Salnot, Asphalte, 2014.

La cité de Dieu, traduit par Henri Raillard, Gallimard, 2003, et Folio, 2005. Adapté au cinéma en 2002 par Fernando Meirelles et Kátia Lund.

Adriana Lisboa

Adriana Lisboa, née en 1970 à Rio de Janeiro, a fait des études de musique et de littérature, avant de devenir enseignante puis auteure et traductrice. En 2001, elle publie Des roses rouge vif (Métailié, 2009), roman salué par la critique qui l’élève au rang des auteurs les plus importants de la nouvelle génération littéraire brésilienne.

Publications en France :

"Le succès", traduit par Geneviève Leibrich, dans Brésil 25. Nouvelles 2000-2015, anthologie dirigée et préfacée par Luiz Ruffato Métailié, à paraître en mars.

Hanoï, traduit par Geneviève Leibrich, Métailié, à paraître en mars.

Bleu corbeau, traduit par Béatrice de Chavagnac, Métailié, 2013.

Quand le cœur s’arrête, traduit par Dominique Nédellec, Genève, La Joie de lire, 2009 (à partir de 13 ans).

Des roses rouge vif, traduit par Béatrice de Chavagnac, Métailié, 2009.

S. Lobo

S. Lobo puise l’essentiel de son inspiration d’écrivain et de scénariste à Rio de Janeiro, dont il est originaire, même s’il est basé à Porto Alegre, où il édite des bandes dessinées pour plusieurs maisons. Il a monté l’émission "Quadrinhos para Barbados" qui propose en ligne des interviews d’auteurs de BD du monde entier.

Publication en France :

Copacabana, scénario de Lobo, dessins d’Odyr, traduit par Maria Clara Carneiro et Wandrille, Warum, 2014.

Adriana Lunardi

Née en 1964, Adriana Lunardi est écrivaine, nouvelliste et scénariste à Rio de Janeiro. Son premier livre, paru en 1996, As meninas da Torre Helsinque, est un recueil de nouvelles traitant de la vie et de la sexualité d’adolescentes. Son anthologie de nouvelles, Vésperas, traduite et publiée chez Joëlle Losfeld en 2002, est son plus gros succès.

Publication en France :

Vésperas, traduit par Maryvonne Lapouge-Pettorelli, Joëlle Losfeld, 2005.

Ana Maria Machado

Née en 1941, sémiologue de formation, militante pour la paix et la démocratie sous la dictature, Ana Maria Machado choisit alors de s’installer à Londres et à Paris où elle est journaliste. Désormais auteure de romans, ce sont ses livres pour enfants qui l’ont rendue très populaire dans son pays. Trois fois récompensée du prix Jabuti, elle a été élue en 2003 à l’Académie brésilienne des lettres, dont elle a été présidente en 2012 et 2013.

Publications en France :

La mer ne déborde jamais, traduit par Didier Voïta, éditions des Femmes, à paraître en mars.

Bisa Béa Bisa Bel, illustré par Charlotte Arene, traduit par Ana Torres, Chandeigne, 2014 (à partir de 8 ans).

Aux quatre vents, traduit par Claudia Poncioni et Didier Lamaison, éditions des Femmes, 2013.

Quelle fête !, illustré par Hélène Moreau, traduit par Sylvie Gradel, Vents d’ailleurs, 2005 (à partir de 6 ans).

Rêve noir d’un lapin blanc, illustré par Hélène Moreau, traduit par Dominique Boisrond et Sylvie Gradel, Vents d’ailleurs, 2002 (à partir de 6 ans).

L’arroseur arrosé, en collaboration avec Anne Salem-Marin, illustré par Chiara Carrer, La Joie de lire, 2000 (à partir de 6 ans).

Ana Paula Maia

Née à Rio de Janeiro en 1977, Ana Paula Maia a d’abord écrit des nouvelles sur son blog, au début des années 2000, devenant la première romancière brésilienne à se faire connaître sur Internet avant de signer dans une maison d’édition.

Publications en France :

Du bétail et des hommes, traduit par Paula Anacaona, Anacaona, à paraître en février.

Charbon animal, traduit par Paula Anacaona, Anacaona, 2013.

Roger Mello

Illustrateur, écrivain et dramaturge né à Brasilia en 1965, Roger Mello développe un style graphique inspiré de la nature et du folklore brésiliens. Ses livres ont été à maintes reprises récompensés par les professionnels de l’édition jeunesse au Brésil et à l’étranger. Il a obtenu le prix Andersen 2014 pour sa "contribution durable à la littérature pour enfants".

Publications en France :

Jean fil à fil, traduit par Olga Kent, Memo, 2009 (à partir de 3 ans).

"Bloc ou débloque", traduit par Sabine Gorovitz, dans Brasília, ventura ventis : voyage graphique, roman graphique collectif suite à une résidence d’artistes réalisée à Brasilia, Les Requins marteaux, 2005.

Patrícia Melo

Née en 1962, Patrícia Melo commence à l’âge de 18 ans à écrire des scénarios originaux et des adaptations de romans brésiliens pour la télévision. Egalement dramaturge et romancière, elle est l’auteure de plusieurs romans publiés chez Actes Sud dont Le diable danse avec moi et Le voleur de cadavres.

Publications en France :

"Je t’aime", traduit par Sébastien Roy, dans Brésil 25 : nouvelles 2000-2015, anthologie dirigée et préfacée par Luiz Ruffato, Métailié, à paraître en mars.

Le voleur de cadavres, traduit par Sébastien Roy, Actes Sud, 2012.

Monde perdu, traduit par Sébastien Roy, Actes Sud, 2008.

Le diable danse avec moi, traduit par Sofia Laznik-Galves, Actes Sud, 2005.

Acqua-toffana, traduit par Sofia Laznik-Galves, Actes Sud, 2005.

Enfer, traduit par Sofia Laznik-Galves, Actes Sud, 2001, et Babel, 2004.

Lu Menezes

Née à São Luís en 1948, Lu Menezes, docteur en littérature comparée, est l’auteure de quatre recueils de poésie. Plusieurs de ses poèmes sont également parus dans des magazines et des anthologies de poésie, dont La poésie brésilienne aujourd’hui, qui réunit 16 poètes, introduite par Flora Süssekind, traduite par Patrick Quillier (Le Cormier, 2011).

Betty Milan

Formée à la médecine à São Paulo, où elle est née, et à la psychanalyse à Paris avec Jacques Lacan, Betty Milan est auteure de romans, d’essais, de chroniques et de pièces de théâtre. Elle a travaillé pour le Parlement international des écrivains, à Strasbourg. Ses œuvres ont été publiées en France, en Argentine et en Chine.

Publications en France :

Rio, dans les coulisses du carnaval, traduit par Alain Mangin, L’Aube, 1998, (épuisé).

Brésil pays du ballon rond, traduit par Alain Mangin, L’Aube, 1998 (épuisé).

Le perroquet et le docteur, traduit par Alain Mangin, L’Aube, 1997 (épuisé).

Betty Mindlin

L’écrivaine, anthropologue et économiste Betty Mindlin vit et travaille à São Paulo. Fondatrice en 1987 de l’Instituto de antropologia e meio ambiente (Anthropologie et Environnement), elle se bat depuis trente ans pour la reconnaissance des peuples indiens au Brésil. Ses livres présentant le résultat de ses recherches sont devenus de grands classiques de l’anthropologie contemporaine.

Publications en France :

Carnets sauvages : chez les Surui de Rondônia, traduit par Meei Huey Wang, Métailié, 2008.

Fricassée de maris : mythes érotiques d’Amazonie, Métailié, 2005, traduit par Jacques Thiériot.

Ana Miranda

Née à Fortaleza, Ceará, en 1951, Ana Miranda a remporté le prix Jabuti de la Révélation en 1990 pour son premier roman, Boca do inferno (Bouche d’enfer, Juillard, 1992), sur la vie de Gregório de Matos, aussitôt traduit aux Etats-Unis, en Angleterre, en France et dans une dizaine d’autres pays. Elle a publié plus de 20 livres dans 20 pays.

Publication en France :

Bouche d’enfer, traduit par Antoine Albuca, Julliard, 1992 (épuisé).

Fábio Moon

Fábio Moon, né en 1976 à São Paulo, est un auteur de bande dessinée qui réalise la majorité de ses travaux avec son frère jumeau, Gabriel Bá. En 1999, il séduit le public américain avec la mini-série Roland, puis réalise en 2006 son premier roman graphique, De : Tales, salué par la critique. Suivent BPRD : 1947 et la série Hellboy. Il remporte l’Eisner award du Meilleur album 2011 pour Daytripper, sélectionné au Festival d’Angoulême en 2013.

Publications en France :

Deux frères de Gabriel Bá et Fábio Moon, d’après Milton Hatoum, traduit par Michel Riaudel, Urban Comics, à paraître en mars.

L’aliéniste, scénario de Gabriel Bá, d’après Machado de Assis, dessins de Fábio Moon, traduit par Marie-Hélène Torres, Urban Comics, 2014.

Casanova : au service de l’EMPIRE, vol. 2, Gula, scénario de Matt Fraction et dessin de Fábio Moon et Gabriel Bá, traduit (de l’américain) par Benjamin Rivière, Urban Comics, 2013.

Casanova : au service de l’EMPIRE, vol. 1, Luxuria, scénario de Matt Fraction et dessin de Fábio Moon et Gabriel Bá, traduit (de l’américain) par Benjamin Rivière, Urban Comics, 2013.

Daytripper, au jour le jour, scénario et dessins de Fábio Moon et Gabriel Bá, traduit (de l’américain) par Benjamin Rivière, Urban Comics, 2012.

Fernando Morais

Né dans le Minas Gerais en 1946, le romancier Fernando Morais a été secrétaire de la Culture (1988-1991) et de l’Education (1991-1993) de l’Etat de São Paulo. Olga, publié dans plus de 20 pays, a été adapté au cinéma en 2004 et choisi pour représenter le Brésil aux Oscars de 2005.

Publications en France :

Olga : allemande, juive, révolutionnaire, traduction d’Antoine Albuca revue par Gérard Siary, Chandeigne, janvier 2015.

Le magicien de lumière : l’extraordinaire histoire de l’écrivain Paulo Coelho, traduit par Françoise Marchand-Sauvagnargues, J’ai lu, 2010.

Daniel Munduruku

Né à Belém en 1964, docteur en sciences de l’éducation et en littérature, Daniel Munduruku est l’un des plus grands auteurs indiens du Brésil, avec 45 livres à son actif. Commandeur de l’ordre du Mérite culturel de la présidence de la République du Brésil en 2008, il a reçu, en 2013, le grade de grand-croix, la plus haute distinction honorifique officielle dans le domaine culturel. Il est membre fondateur de l’Académie des lettres de Lorena et a reçu de nombreuses récompenses au Brésil et à l’étranger, comme le prix Unesco de littérature pour enfants et adolescents au service de la tolérance.

 

Alberto Mussa

Alberto Mussa, né en 1961, est l’un des plus grands écrivains contemporains du Brésil. Son œuvre très originale, étudiée dans des universités d’Europe, des Etats-Unis et du monde arabe, évolue aux frontières du conte, du roman et du récit mythologique. Il est également traducteur en portugais.

Publications en France :

L’homme du côté gauche, traduit par Hubert Tézenas, Phébus, à paraître en mars.

Le mouvement pendulaire, traduit par Stéphane Chao, Anacharsis, 2011.

L’énigme de Qaf, traduit par Vincent Gorse, Anacharsis, 2010.

Adauto Novaes

Journaliste et enseignant, Adauto Novaes a fait notamment ses études en France, à l’Institut français de presse (Sorbonne). Il a été directeur pendant vingt ans du Centre d’études et de recherches de la Fondation nationale d’Art (ministère de la Culture brésilien). Lauréat du prix Jabuti à deux reprises, il a été nommé, en France en 2004, chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres.

Publications en France :

Dialogue Brésil-France, vol. 1, Les aventures de la raison politique, textes sélectionnés et présentés par Adauto Novaes, Métailié, 2006.

Dialogue Brésil-France, vol. 2, L’autre rive de l’Occident, textes sélectionnés et présentés par Adauto Novaes, Métailié, 2006.

Nélida Pin?on

Nélida Pin?on, née en 1937 à Rio de Janeiro, est l’une des plus grandes romancières brésiliennes contemporaines. Lauréate du prix Juan-Rulfo en 1995, elle a intégré en 1996 l’Académie brésilienne des lettres, qu’elle fut la première femme à présider. Elle a reçu, en 2005, le prix Prince-des-Asturies de littérature pour l’ensemble de son œuvre.

Publications en France :

La maison de la passion, Stock, 1980, puis éditions des Femmes, 1987, réimprimé en 2007.

La salle d’armes (nouvelles), traduit par Violante Do Canto et Yves Coleman, éditions des Femmes, 2005.

Le jardin des oliviers, traduit par Annick Moreau, Findakly, 1998.

Fundador, traduit par Violante do Canto et Yves Coleman, éditions des Femmes, 1998.

Le temps des fruits, traduit par Violante do Canto et Yves Coleman, éditions des Femmes, 1993.

La République des rêves, traduit par Violante do Canto et Yves Coleman, éditions des Femmes, 1990.

La force du destin, traduit par Geneviève Leibrich, éditions des Femmes, 1987.

Marcello Quintanilha

Marcello Quintanilha, né en 1971 à Niterói, commence sa carrière dans la bande dessinée d’horreur, puis travaille dans le dessin animé pendant une dizaine d’années. Il réalise au Lombard les dessins de la série Sept balles pour Oxford sur des textes de Jorge Zentner et Montecarlo. Il publiera ensuite des recueils de nouvelles et des romans graphiques, et remportera le prix du Meilleur dessinateur HQ Mix en 2009 avec Mes chers samedis.

Publications en France :

Mes chers samedis, traduit par Christine Zonzon et Marie Zenie, Çà et là, à paraître en février.

Sept balles pour Oxford, scénario de Montecarlo et Jorge Zentner, dessins de Marcello Quintanilha, traduit (de l’espagnol) par Anne-Marie Ruiz, Le Lombard, 7 volumes parus de 2003 à 2012.

Sérgio Rodrigues

Né à Muriaé en 1962, Sérgio Rodrigues, critique littéraire et journaliste, est l’auteur de plusieurs recueils de nouvelles, d’essais et de trois romans dont Dribble, le premier de ses livres à être traduit en français, qui lui a valu le prix Portugal Telecom et une invitation du journal Le Monde à écrire la chronique quotidienne "Jules Rimet, meu amor", pendant la Coupe du monde de football en 2014. En 2011, Sérgio Rodrigues a obtenu le prix Cultura pour l’ensemble de son œuvre.

Publication en France :

Dribble, traduit par Ana Isabel Sardinha et Antoine Volodine, Seuil, à paraître en février.

Sérgio Roveri

Sérgio Roveri, journaliste et dramaturge né en 1960 dans l’Etat de São Paulo, lance sa carrière théâtrale en 2003 avec Vozes urbanas ("Voix urbaines"). Auteur prolifique de pièces pour enfants, adolescents et adultes, de scripts pour des séries télévisées, Sérgio Roveri reçoit en 2005 le premier prix Funarte dans la catégorie dramaturgie pour Echafaudage.

Publication en France :

"Echafaudage", dans Le théâtre contemporain brésilien, anthologie, traduit par Melenn Kerhoas, Anacaona, à paraître en mars.

Luiz Ruffato

Luiz Ruffato, né en 1961 dans le Minas Gerais, a d’abord publié des recueils de contes puis de nouvelles. Eles eram muitos cavalos (Tant et tant de chevaux, Métailié, 2005), son premier roman, a été accueilli par la presse littéraire brésilienne comme un grand livre novateur dans le panorama de la fiction contemporaine brésilienne.

Publications en France :

A Lisbonne j’ai pensé à toi, traduit par Mathieu Dosse, Chandeigne, à paraître en mars.

"Milagres", traduit par Danielle Schramm, dans Brésil 25 : nouvelles 2000-2015, anthologie dirigée et préfacée par Luiz Ruffato, Métailié, à paraître en mars.

"Bonheur suprême", traduit par Paula Anacaona, dans l’ouvrage collectif Le football au Brésil : onze histoires d’une passion, Anacaona, 2014.

Tant et tant de chevaux, traduit par Jacques Thiériot, Métailié, 2005, et "Suite brésilienne", 2012.

Enfer provisoire, vol. 2, Le monde ennemi, traduit par Jacques Thiériot, Métailié, 2010.

Enfer provisoire, vol. 1, Des gens heureux, traduit par Jacques Thiériot, Métailié, 2007.

"Juiz de Fora/81", dans le recueil Avoir vingt ans, MEET, 2007.

"La démolition", extrait de la revue MEET, n°9, São Paulo/Le Cap, 2005.

"AbracadaBrasilia", traduit par Sabine Gorovitz, dans Brasília, ventura ventis : voyage graphique, roman graphique collectif suite à une résidence d’artistes réalisée à Brasilia, Les Requins marteaux, 2005.

Carola Saavedra

Née au Chili en 1973, mais vivant au Brésil depuis son enfance, Carola Saavedra, auteure de romans et de nouvelles, fait partie des 20 meilleurs jeunes écrivains brésiliens d’aujourd’hui selon le très élitiste magazine Granta.

Publications en France :

"Coexistence", traduit par Geneviève Leibrich, dans Brésil 25 : nouvelles 2000-2015, anthologie dirigée et préfacée par Luiz Ruffato, Métailié, à paraître en mars.

Paysage avec dromadaires, traduit par Geneviève Leibrich, Mercure de France, 2014.

"Passion", traduit par Paula Anacaona, dans l’ouvrage collectif Le football au Brésil : onze histoires d’une passion, Anacaona, 2014.

Affonso Romano de Sant’Anna

Affonso Romano de Sant’Anna a enseigné dans diverses universités fédérales brésiliennes, aux Etats-Unis, en Allemagne, en France, au Danemark et au Portugal, et exercé la prestigieuse fonction de président de la Bibliothèque nationale du Brésil, de 1990 à 1996. Son œuvre d’essayiste et de poète le consacre comme l’un des principaux écrivains du Brésil contemporain.

Publication en France :

L’énigme vide : impasses de l’art et de la critique, traduit par Serge Bourjea, Monique Le Moing, Florence Levi, Alpha Santos da Silva et Sylvia Rouquier, Orizons, 2013.

Edney Silvestre

Né en 1950 dans une petite ville de l’Etat de Rio de Janeiro, le journaliste Edney Silvestre est devenu, en 1991, le correspondant à New York du journal O Globo, puis le correspondant international de "TV Globo". Il a couvert des événements tels que le 11-Septembre ou encore la visite du pape Jean-Paul II à Cuba. Son roman Se eu fechar os olhos agora (Si je ferme les yeux) lui a valu le prix Jabuti de la Révélation en 2010.

Publications en France :

Le bonheur est facile, traduit par Hubert Tézenas, Belfond, 2014.

Si je ferme les yeux, traduit par Hubert Tézenas, Belfond, 2013.

Cristovão Tezza

Né dans le sud du Brésil, auteur d’une quinzaine de romans, Cristovão Tezza vit à Curitiba, qui constitue le décor de plusieurs d’entre eux, dont certains ont été primés au Brésil et à l’étranger. Le fils du printemps (Métailié, 2009) a été traduit dans une dizaine de pays.

Publications en France :

"Béatriz et la vieille dame", traduit par Sébastien Roy, dans Brésil 25 : nouvelles 2000-2015, anthologie dirigée et préfacée par Luiz Ruffato, Métailié, à paraître en mars.

"Une question de principes", traduit par Paula Anacaona, dans l’ouvrage collectif Le football au Brésil : onze histoires d’une passion, Anacaona, 2014.

Le fils du printemps, traduit par Sébastien Roy, Métailié, 2009.

Antônio Torres

Né en 1940 dans le petit bourg de Junco, Antônio Torres rejoint à 20 ans São Paulo pour exercer le métier de journaliste. Il a publié une vingtaine de romans, recueils de nouvelles, de contes pour enfants et de chroniques, dont son grand succès, Essa terra (1976), paru en France sous le titre Cette terre en 1984. En 1998 il a reçu la médaille de chevalier des Arts et des Lettres, pour ses œuvres publiées en France. En avril 2014, il est entré à l’Académie brésilienne des lettres.

Publications en France :

Mon cher cannibale, traduit par Dominique Stoenesco, éditions Petra, à paraître en mars.

Cette terre, traduit par Jacques Thiériot, Métailié, 1984, et "Suite brésilienne", 2002.

Chien et loup, traduit par Cécile Tricoire, Phébus, 2000.

Un taxi pour Vienne d’Autriche, traduit par Henri Raillard, Gallimard, 1992.

Participation à l’anthologie Contes de Noël brésiliens, traduit par Jacques Thiériot, Albin Michel, 1997.

Fernanda Torres

Après ses succès au cinéma - elle a notamment été lauréate du prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes en 1986 pour son rôle dans Parle-moi d’amour d’Arnaldo Jabor -, au théâtre et à la télévision, la comédienne Fernanda Torres a créé l’événement littéraire au Brésil en 2013 avec son premier roman, Fin.

Publication en France :

Fin, traduit par Marine Duval, Gallimard, à paraître en février.

Paloma Vidal

Née en 1975 à Buenos Aires, Paloma Vidal vit au Brésil depuis l’âge de 2 ans. Ecrivaine et professeure de théorie littéraire à l’Université fédérale de São Paulo, elle est aussi traductrice de l’espagnol au portugais et du portugais à l’espagnol.

Publication en France :

Mar azul, traduit par Geneviève Leibrich, Mercure de France, à paraître en mars.

Agathe Auproux

Ajout le 17 mars 2015

Quelques titres viennent s’ajouter à la bibliographie de notre dossier « Brésil »
Au rayon littérature, ceux de Conceiçao Evaristo chez Anacaona (L’histoire de Poncia), Godofredo de Oliveira Neto (L’enfant caché) et de Sérgio Sant’Anna (Un crime délicat), tous deux chez Envolume. Aux Classiques Garnier, l’auteur brésilien Machado de Assis bénéficie d’une publication en deux versions (brochée et luxe) en édition bilingue de Histoires diverses/Várias histórias. Egalement un roman français, 12, rue Carioca de Jean-Paul Delfino au Passage, et un livre de photos de Dominique Dessort, Ombres & lumières du Brésil chez Ex æquo. Du côté des essais, citons les livres de Marina Rougeon, Proximité, passages et médiumnité : contours et détours caseiros au Brésil chez Academia, celui de Florence Signoret, De Rio de Janeiro à Ilha Grande… : le Brésil entre rêve et réalité ! aux Presses du Midi, ainsi qu’Etre Noir au Brésil aujourd’hui sous la direction d’Ewa Bogalska-Martin chez L’Harmattan. Enfin, le n° 281 de La Revue des livres pour enfant est consacré au Brésil. N. G.
 


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