Ecrivains et illustrateurs amplifient “L'appel du numérique” lancé par les auteurs de BD

Sur le site de la pétition

Ecrivains et illustrateurs amplifient “L'appel du numérique” lancé par les auteurs de BD

Les pétitionnaires demandent au ministère de la Culture d'instaurer un groupe de travail entre auteurs et éditeurs.

Par Catherine Andreucci
avec ca Créé le 15.04.2015 à 19h12

Trois semaines après l'“Appel du numérique”, lancé par cinquante auteurs de BD qui ont recueilli 1200 signatures, le mouvement s'amplifie avec un nouvel “Appel du numérique des écrivains et illustrateurs de livres”, initié le 12 avril par une dizaine d'organisations professionnelles qui “refusent d'autoriser “en blanc” l'exploitation de leurs oeuvres dans un format numérique” et “appellent les pouvoirs publics à organiser un groupe de travail représentant tous les éditeurs et tous les auteurs de livres”.

Avec leur pétition qui cumule à ce jour 532 signatures (http://jesigne.fr/petition-appeldunumerique), le Syndicat national des auteurs et compositeurs (Snac), la Société civile des auteurs multimédia (Scam), la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse, Cose Calcre, l'Union des écrivains, Ecrivains associés du théâtre (EAT), l'Association des traducteurs littéraires de France (ATLF), l'Union guilde des scénaristes (UGS), l'Union nationale des peintres et illustrateurs (UNPI), la Société des auteurs des arts visuels et de l'image fixe (SAIF) et le Syndicat des écrivains de langue française (Self) “reprennent à leur compte et soutiennent la pétition des auteurs de bande dessinée”.

“Les auteurs ne peuvent que se réjouir de voir leurs éditeurs s'être enfin engagés sérieusement dans cette révolution et, pour certains secteurs du livre, de les voir répondre par des offres licites aux seules propositions actuelles qui sont celles des pirates du Net”, indique le texte.

Mais ils “déplorent que les initiatives éditoriales partent dans tous les sens - imposent leur cadre - sans plus aucun cadre légal adapté et protecteur des auteurs. [...] Au lieu d'ouvrir le débat, le SNE et chaque éditeur essaient d'imposer sa règle et ses conditions.”

De simples variables d'ajustement

“Nous pouvons légitimement nous demander si les éditeurs ne nous considèrent pas, ainsi que nos droits d'auteur, comme de simples variables d'ajustement dans l'économie du livre numérique, poursuit le texte. Sans les oeuvres des auteurs, ce “marché en devenir” ne serait rien, pourtant il se construit sans qu'ils soient entendus.”

Les pétitionnaires formulent plusieurs revendications : “Nous voulons que la cession des droits numériques fasse l'objet d'un contrat distinct du contrat d'édition principal. Nous voulons que la cession des droits numériques soit limitée précisément dans le temps afin d'être réellement adaptable et renégociable, au fur et à mesure de l'évolution des modes de diffusion numérique. Nous voulons que toute adaptation numérique des livres soit soumise à la validation des auteurs et que ceux-ci soient cosignataires de toute cession à un tiers des droits numériques.”

De son côté, le groupement des auteurs de BD du Snac a rendez-vous à la fin du mois avec le directeur de cabinet du ministre de la Culture.
15.04 2015

Les dernières
actualités