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Bayard Jeunesse repense son identité numérique

"Nous ne voulions pas d'une plateforme de streaming, mais d'une plateforme aux multi-formats", affirme Héloïse des Monstiers. - Photo Bayard Jeunesse

Bayard Jeunesse repense son identité numérique

L’éditeur leader des médias jeunesse dévoile une nouvelle identité graphique et développe son volet numérique en repensant sa plateforme « multiformats » dédiée aux enfants.

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Par Élodie Carreira
Créé le 01.07.2024 à 18h10

Pour réaffirmer son statut de leader jeunesse, le groupe Bayard entame, dès les premiers jours de juillet, une révolution interne. Sa marque multimédia Bayard Jeunesse modifie son identité visuelle avec un nouveau logo et réforme sa plateforme numérique à destination des enfants de 3 à 10 ans. Intitulée « BayaM » (son ancienne version était appelée « Bayam), celle-ci entend proposer un « usage intelligent et raisonné des écrans », débarrassé de publicités et d’algorithmes.

« Le marché a beaucoup changé avec les grandes plateformes américaines et chinoises. Il nous fallait donc réémerger avec une identité forte et une promesse, une vision, un projet que nos concurrents n’ont pas », confie Héloïse des Monstiers, directrice adjointe de Bayard Jeunesse, à Livres Hebdo. Pour l’éditeur qui s’est fait connaître il y a près de 60 ans avec le magazine Pomme d’Api, l’ambition tient en un mot : confiance. « Face un monde qui se complexifie, notre clientèle sait qu’il y a un éditeur papier, numérique, de jeux et d’événements, un tiers de confiance sur plus de deux générations, qui aide les enfants et les adolescents à évoluer dans un environnement sécurisé », ajoute la directrice adjointe.

Une offre numérique sécurisée et adaptée

Considérant qu’il serait aujourd’hui irresponsable de faire fi du numérique tant il s’est immiscé dans le quotidien de tous, Bayard Jeunesse a ainsi décidé d’y prendre part, avec son propre contenu. Articulée autour de cinq piliers – écouter, regarder, lire, créer et jouer – la plateforme BayaM est envisagée comme un écosystème aux formats multiples et savamment équilibrés entre eux. La vidéo, par exemple, représente 26 % d’un catalogue riche de 3 000 contenus tirés de Bayard Jeunesse ou de Milan.

Parmi eux, des lectures, des jeux ainsi que de l’audio viennent enrichir une offre adaptée en fonction de l’âge de l’utilisateur. Moyennant un abonnement de 4,99 euros par mois (dégressif pour le public déjà abonné à un titre presse Bayard ou Milan), la plateforme permet en effet la création de six profils aux contenus distincts et ajustés.

« À la différence des autres plateformes qui sont avant tout pensées pour les adultes et fonctionnent avec des algorithmes obscurs, BayaM ne collecte aucune donnée et encourage l’enfant à explorer une variété de contenus. Il n’y pas non plus de mécanique de récompense, qui oblige l’enfant à se connecter au moins une fois par jour et entretient un comportement addictif », détaille Héloïse des Monstiers.

Mais quid du temps passé devant l’écran ? Si la tâche revient principalement aux parents, qui peuvent configurer certaines limites dans les paramètres, Bayard Jeunesse a tout de même prévu une extinction de l’écran lors des lectures audio pour mieux favoriser la stimulation des imaginaires.   

Objectif 100 000 abonnements en un an

Conceptualisée autour du divertissement, la plateforme prévoit également des contenus interactifs avec des jeux, des webtoons ou la coconstruction de titres, auxquels l’enfant peut ajouter des animations ou des sons et donc « interagir avec l’histoire ». D’autres rubriques incitent même les enfants à se tourner vers des activités extérieures. « Il peut, par exemple, y avoir une vidéo de confection d’un kit gourmand, l’idée étant que l’enfant réalise les recettes avec ses parents », cite Héloïse des Monstiers. Convaincue par l’originalité et l’unicité du projet, la dirigeante cible les 100 000 abonnements d'ici à un an, soit plus du double recensé par l’ancienne application.

Spécialiste de l’enfance, Bayard Jeunesse propose en parallèle des applications ludiques à l’instar de « Maternelle Montessori ». Conçue par des enseignantes, la fonctionnalité permet aux enfants d'apprendre à lire, à écrire et à compter de façon récréative. Dès la rentrée de septembre, une méthode d’apprentissage de l’anglais réservée aux 5-8 ans, « I love English 5-8 » viendra enrichir l’application.

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