Editis pourrait être revendu plus rapidement que prévu

Editis pourrait être revendu plus rapidement que prévu

Racheté début 2004 par Wendel Investissement, le groupe Editis pourrait être cédé avant l’été. Le groupe espagnol Planeta serait le plus sérieux candidat au rachat.

Par Christine Ferrand
avec cf , hh Créé le 15.04.2015 à 23h36

Un nouvel intervenant s’apprête-t-il à entrer sur le marché du livre français ? En Espagne, comme en Italie où elle est relayée par le quotidien La Stampa, la candidature du groupe Planeta au rachat d’Editis est prise extrêmement au sérieux.

Créée en 1949, le groupe de la famille Lara, qui avait créé une société commune avec Larousse, est le premier éditeur espagnol avec des filiales prestigieuses comme Destino, Seix Barral ou Temas de Hoy. Il se situe au 12e rang de l’édition mondiale avec un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros.

L’Italien Mondadori, qui vient de racheter le groupe de presse Emap et qui a fait savoir qu’il était prêt à investir dans l’édition française, serait également sur les rangs.

En revanche, RCS Media Group, qui contrôle en France Flammarion, ne serait pas candidat selon Teresa Cremisi, P-DG du Groupe Flammarion et qui, au sein du conseil d’administration de RCS, participe à la définition de sa stratégie internationale. Certains observateurs évoquent, par ailleurs, le nom du Britannique Pearson qui se concentre aujourd'hui sur l'éducatif et pourrait être intéressé par l'activité scolaire d'Editis.

Dans un article publié le 29 janvier, La Tribune précisait : « Officiellement, aucun mandat de vente n'aurait été confié à une banque. Mais, selon nos informations, Jean-Bernard Lafonta, patron du holding d'investissement, souhaiterait conclure la vente d' Editis au premier semestre 2008».

D’après le quotidien économique, le deuxième groupe d’édition français « serait estimé entre 750 et 950 millions d'euros ».

En 2004, Wendel l’avait payé 660 millions d’euros, auxquels il faut rajouter aujourd’hui le montant des prises de contrôle du Cherche Midi, de XO, de First, de De Boeck, de Gründ ou encore de DNL.

En 2006, Editis a réalisé 755 millions d’euros de chiffre d’affaires, pour une marge opérationnelle de 10,6 %, et un résultat net de 41,5 millions d’euros. Pour son P-DG Alain Kouck, qui se refuse à commenter ces « rumeurs », « Editis attire les convoitises ». « C’est vrai que nous sommes attractifs, ajoute-il. Nous avons fait une très bonne année 2007 et en quatre ans, nous avons augmenté nos résultats de 50% ». Les résultats 2007 seront annoncés fin mars.

La rumeur d’une cession du groupe court depuis plusieurs mois, et elle a récemment enflé. En décembre, après l’annonce de l’entrée de Wendel au capital du groupe industriel Saint-Gobain, Jean-Bernard Lafonta avait affirmé qu’il n’avait pas engagé de cession d’Editis.

En fin de semaine, le 25 janvier, la revue de presse interne d’Editis avait repris sans commentaire une information donnée dans La lettre A, une lettre d’information confidentielle spécialisée dans la finance, qui évoquait aussi la mise en vente du groupe d’édition.

L'annonce de cette vente possible a fait monter le cours de l'action Wendel de 0,9 % à la Bourse de Paris le 29 janvier.
15.04 2015

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