"Approuver la loi actuellement en discussion au Sénat (loi qui est restée bloquée pendant plus d'un an et demi) signifie donner la citoyenneté à l'Italie pour le présent et pour le futur, à l'Italie telle qu'elle est et telle qu'elle sera.
Approuver la loi [du droit du sol, ndlr] n'est pas seulement un symbole important mais aussi un engagement factuel, concret parce qu'il simplifierait nombre de pratiques bureaucratiques obsolètes que traîne la précédente loi [c'est-à-dire, celle du droit du sang, ndlr]. Il nous paraît évident que ne pas approuver cette loi signifierait au contraire nier non seulement le droit, mais la réalité du pays. Nous appelons les sénateurs et les sénatrices afin qu'ils ne craignent pas la force du droit et nous faisons tout de suite le choix du civisme qui va au-delà des appartenances politiques", écrivent les signataires, parmi lesquels Roberto Saviano, Erri De Luca ou encore Zerocalcare.
Droit du sang
L’octroi de la nationalité en Italie est actuellement régi par le droit du sang. Chaque enfant acquiert la nationalité de ses parents, quel que soit son lieu de naissance. Le droit du sol, lui, implique d’attribuer une nationalité à une personne en raison de sa naissance sur un territoire. Selon une étude réalisée par les parlementaires italiens, le droit du sol pourrait concerner "600 000 adolescents nés depuis 1998 en Italie de parents qui y résident depuis au moins cinq ans", souligne Les Echos.
Ce projet divise l’Italie, qui voit débarquer sur ses côtes un nombre croissant de réfugiés tout en faisant face à une crise démographique. La gauche, porteuse de l’idée, s'oppose à la droite et au Mouvement 5 étoiles, qui s'est abstenu.
En France, la nationalité s’acquiert par le droit du sang et celui du sol: les enfants nés de parents français, ou ceux qui, à 18 ans, résident en France et qui ont habité sur le territoire pendant au moins cinq ans depuis l’âge de 11 ans, possèdent automatiquement la nationalité française.