L’écrivain napolitain Erri De Luca, farouche opposant au projet de ligne à grande vitesse (LGV) entre Lyon et Turin, est menacé d’un procès par la société franco-italienne Lyon Turin ferroviaire depuis à la publication d’un entretien sur la version italienne du site de l’
Huffington Post, le 1
er septembre, relate
Politis dans un article du 24 septembre.
Dans cette interview, l’auteur, prix Femina étranger 2002 pour
Montedidio (Gallimard), déclare que les sabotages et les actes de vandalisme
«sont nécessaires pour faire comprendre que le TGV est un ouvrage inutile et nocif». Pour lui, cette décision, votée de surcroît par le Parlement italien,
«n’est pas une décision politique, mais une décision des banques et de ceux qui espèrent tirer financièrement un profit, au détriment de la vie et de la santé de toute une vallée.»
L’écrivain estime que le procureur de la République de Turin a
«exagéré» en affirmant que
les
«les intellectuels sous-évaluent le risque terroriste» dans le val de Suse (Piémont), lieu du chantier. Des actions de sabotage sont régulièrement menées par des opposants et le site est sous protection de la police et de l'armée. Les travaux de construction se poursuivent malgré tout.
En réaction à la menace de procès de la société chargée du projet, de nombreux écrivains, éditeurs et journalistes ont lancé une
pétition intitulée «NON à la ligne à grande vitesse Lyon-Turin: soutien à l’écrivain Erri De Luca». Elle a recueilli jusqu'à présent 390 signatures.