Lecture numérique

Feedbooks s’est offert la meilleure des applis

"Aldiko représente 40 à 50 % de notre activité en France, mais jusqu’à 70 à 80 % sur d’autres marchés." Hadrien Gardeur, FeedBooks - Photo DR

Feedbooks s’est offert la meilleure des applis

En prenant le contrôle d’Aldiko, la librairie numérique française se dote de l’application de lecture sur Android la mieux notée.

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Par Hervé Hugueny
avec Créé le 06.06.2014 à 02h35

Forte de son implantation mondiale, l’application de lecture Aldiko est devenue le principal apporteur de clients de la librairie numérique française Feedbooks, qui a fini par racheter son partenaire. "Aldiko représente 40 à 50 % de notre activité en France, mais jusqu’à 70 à 80 % sur d’autres marchés. Il était important de sécuriser cette coopération, et de ne pas laisser cette application entre les mains d’un autre acteur dont les intentions n’auraient pas été forcément compatibles avec notre développement", explique Hadrien Gardeur, cofondateur de Feedbooks. La transaction dont le montant n’est pas précisé a été réglée par un échange d’actions et par une augmentation de capital de Feedbooks alimentée par A Plus Finance, actionnaire de la librairie numérique.

Fondée en 2009 par Minh Truong et Tiffany Wong, Aldiko s’est progressivement imposée comme la meilleure des applications de lecture numérique pour les smartphones et tablettes Android, créditée d’une note moyenne de 4,3 sur 5 par les internautes qui l’ont installée sur leur appareil. Ils sont plus de 10 millions selon le compteur de Google Play, le magasin d’applications de Google, concepteur d’Android, le système d’exploitation concurrent de ceux d’Apple ou de Microsoft. Aldiko obtient même de meilleures notes que les applications Kindle, Google Play Livres ou Kobo, dont les développeurs sont pourtant bien plus nombreux. Avec les installations directement faites par les constructeurs d’appareils, Aldiko revendique plus d’une vingtaine de millions d’utilisateurs dans 200 pays.

Dans un système d’échange exemplaire du fonctionnement d’Internet, ses fondateurs, installés aux Etats-Unis, en France et à Hong Kong, où se trouve le siège de la société, ont rapidement coopéré avec ceux de Feedbooks qui leur a fourni des livres numériques libres de droits, permettant aux lecteurs de tester l’application.

Un vrai lieu de lecture. "Ce rachat nous permettra d’améliorer notre intégration avec Aldiko pour les achats, la synchronisation des comptes sur plusieurs appareils, le prêt de livres numériques que nous testons avec la bibliothèque de Grenoble. Notre objectif est de simplifier l’expérience utilisateur, de faire de cet ensemble un vrai lieu de lecture qui réunira les livres qu’on achète, ceux qu’on importe d’autres sources, etc.", ajoute Hadrien Gardeur. Le prêt numérique "représente un potentiel de croissance important, en France, au Canada et dans les marchés anglophones", selon le cofondateur de Feedbooks.

Aldiko prévoit aussi de développer une version compatible avec les iPhone et iPad d’Apple.

Le montant du chiffre d’affaires du nouvel ensemble n’est pas communiqué. Gratuit dans sa version de base, Aldiko a lancé une version payante (2,49 euros, plus de 100 000 téléchargements), et reçoit des droits sur l’installation par des constructeurs de matériel, et sur les ventes d’ebooks. Toujours en plein développement, Feedbooks avait réalisé 0,5 million d’euros de chiffre d’affaires en 2012 mais restait en déficit.

Hervé Hugueny

06.06 2014

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