NICE

Le garde-corps de la mezzanine intègre un mobilier qui permet de présenter des livres visibles du rez-de-chaussée.- Photo DR/LIBRAIRIE JEAN-JAURÈS NICE

A l'origine, Patrick Esclapez, patron de la librairie Jean-Jaurès à Nice, voulait juste changer son mobilier. De fil en aiguille, le projet a pris de l'ampleur. Et finalement, tout le magasin, d'une surface de 200 m2, a été modifié, nécessitant un mois de fermeture pour travaux. A la mi-février, c'est une librairie "très design » qui a rouvert ses portes. Une vitrine dénudée et trois fois plus haute, apportant visibilité et clarté, un espace aéré avec très peu de tables mais de nombreuses présentations en facing dans les rayonnages et sur les présentoirs, quelques fauteuils et quelques tables basses invitant à la lecture, un éclairage très étudié avec de nombreux Led (diodes électroluminescentes intégrées aux meubles pour mettre en valeur les livres)... L'architecte chargé de la transformation de la librairie, Pierre-Yves Gimenez, explique avoir voulu rendre les lieux facilement appréhendables de l'extérieur comme de l'intérieur, mais aussi paisibles pour donner envie de flâner. "J'ai constaté avant les travaux que les clients ne faisaient souvent que passer : ils venaient chercher un livre mais ne prenaient guère le temps de musarder », explique-t-il. Résultat aujourd'hui : "J'ai l'impression d'être dans une autre librairie », lance Patrick Esclapez, qui a décidé de ne pas mettre de signalétique. "J'ai fait ce choix pour inviter les gens, soit à baguenauder librement, soit à aller voir un libraire qui le conseillera. C'est une façon de favoriser les échanges. » Dans le mouvement, certains rayons ont été déplacés. Ainsi, les livres d'art et de cuisine, dont l'offre a été étoffée, et les livres sur le patrimoine régional et sur les voyages ont rejoint l'entrée du magasin, à la place de la littérature, qui a été installée juste derrière. Une importante pochothèque couvre deux grands pans de murs et mène à l'espace jeunesse, toujours situé au fond du magasin. Enfin, la BD, dont l'offre pour adultes a été réduite en raison de la présence de plusieurs librairies spécialisées à Nice, occupe la mezzanine qui a été fortement retravaillée. Non seulement l'escalier d'accès a été élargi mais encore le garde-corps a été utilisé pour présenter des livres dès le rez-de-chaussée (voir photo). Pour mener à bien tous ces changements, Patrick Esclapez reconnaît avoir investi 400 000 euros et espère une croissance de 10 % du CA réalisé en magasin, qui avoisinait l'an dernier 1,3 million d'euros sur un total - compte tenu des collectivités - de 2,3 millions.

09.02 2015

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