L’ABF déplorait notamment le manque de transparence de PNB, mis en place en septembre 2014 et utilisé aujourd’hui par trente réseaux de bibliothèques en France mais également en Suisse et en Belgique, le risque de fracture territoriale dû au coût de ce service qui le réserverait de fait seulement aux gros réseaux dotés de moyens importants, et le caractère d’offre exclusive en matière de livres numériques pour les bibliothèques que PNB serait en train d’acquérir progressivement.
La ministre précise dans son courrier que PNB "ne fait l’objet d’aucune recommandation particulière de la part du ministère de la Culture et de la Communication et n’est pas exclusif du développement d’autres formules de mise à disposition de livres numériques".
Concernant le risque de fracture numérique, Fleur Pellerin souligne que, sur les trente réseaux utilisateurs, seuls trois desservent des communes de plus de 100 000 habitants, tandis que cinq d’entre eux desservent moins de 20 000 habitants. Les villes de moins de 10 000 habitants ont quant à elles progressivement accès à PNB par l’intermédiaire des bibliothèques départementales de prêt dont sept ont déjà intégré le dispositif.
Pour ce qui est du manque de transparence, la ministre évoque la réunion d’étape du 9 octobre dernier ayant rassemblé une quarantaine de participants, éditeurs, libraires, bibliothécaires, distributeurs et rappelle que le site Internet de Dilicom, l’opérateur technique de PNB donne toutes les informations concernant le dispositif. Elle rappelle l'engagement de son ministère, concrétisé par l'élaboration des Recommandations pour une diffusion du livre numérique par les bibliothèques publiques, signées le 8 décembre 2014 par les représentants de l'interprofession.
Un premier bilan chiffré de PNB, qui suscite depuis son lancement de nombreux débats contradictoires parmi les professionnels, devrait être prochainement publié par le Service du livre et de la lecture.