Alors que le groupe Actissia achève son aventure dans la librairie et se sépare de ses magasins Chapitre, il poursuit la diversification de son activité de club de livres au sein de sa filiale France Loisirs. Discret dans les médias, le P-DG, Jörg Hagen, s’attache à convaincre ses fournisseurs, et tout particulièrement les éditeurs, que l’entité historique du groupe en France reste une entreprise saine, dont les échéances de paiement sont respectées. Dans l’immédiat, il s’agit d’éviter des conditions plus drastiques qui alourdiraient le besoin en fonds de roulement, et donc les frais financiers. Tous les frais généraux sont aussi sévèrement révisés.
A plus long terme, il faut poursuivre la diversification annoncée dès la reprise du groupe par Najafi, l’actionnaire américain dont le silence et l’absence d’engagement apparent suscitent des questions. Même si le livre restera l’activité dominante, il sera indispensable de trouver d’autres sources de revenus, d’où le processus en cours vers un concept plus large de club de bien-être avec la vente de produits de beauté, de cosmétiques, de compléments alimentaires. « France Loisirs a toujours proposé d’autres produits à sa clientèle, féminine à 80 %, à laquelle cette diversification est bien adaptée », insiste Caroline Mirkovic, responsable de communication du groupe. Un enjeu vital pour les quelque 2 600 salariés du club, dont le chiffre d’affaires est « stable », de même que le nombre d’adhérents, à « près de 3 millions ».
H. H.