Voulant "placer la France aux avant-postes", elle considère que "Le piratage est un fléau absolu." "Il détruit votre valeur. Il détruit votre pouvoir et votre devoir de dissidence. Il détruit notre modèle. Il détruit notre cinéma, notre création. Il met en danger les moyens d’expression de générations à venir" argumente-t-elle.
"Je souhaite que le rôle et les pouvoirs de la Hadopi soient renforcés, et symboliquement, que son nom soit modifié, pour marquer l’entrée dans une nouvelle ère" affirme la ministre. Elle propose plusieurs pistes, constatant que le la lutte contre le piratage était jusqu'à présent ciblée sur le téléchargement pair à pair, "alors que le piratage se fait dans 80% des cas en streaming ou en téléchargement direct désormais".
Lutter contre les sites pirates
Pour elle il faut faire évoluer le mécanisme de riposte graduée et mettre la priorité sur la lutte contre les sites pirates, pour les assécher de toute ressource et les faire disparaître.
Elle souhaite "que des «listes noires» soient établies par la Hadopi, pour permettre aux annonceurs, aux services de paiement ou aux moteurs de recherche de connaître les sites illicites et de cesser leurs relations avec eux" et "des moyens efficaces pour bloquer ou déréférencer les sites, et tous les sites miroirs qui se créent après la fermeture du site principal".
"Ce pouvoir pourrait être confié à la Hadopi, en lien avec le juge, pour répondre à la double exigence d’une suppression rapide et durable des sites pirates dans le temps" explique la ministre.