Si Christine Albanel n'avait pas pu inaugurer le Salon du Livre l'année dernière, Frédéric Mitterrand a rempli son obligation avec zèle.

Le ministre de la Culture a honoré la 30^e édition de la manifestation, en arpentant pendant près d'une heure les allées du salon, et se prêtant au jeu des autographes, un badge Librest.com, le site des libraires de l'est parisien, accroché au revers de sa veste.

Donnant du “Salut mon Jacques” à Jacques Glénat, et de la tape dans le dos à Serge Eyrolles, président du SNE, Frédéric Mitterrand a papillonné du stand des éditeurs du Nord-Pas-de-Calais à Belin, de Libella au Diable Vauvert, d'Albin Michel à Editis, d'Eyrolles à Odile Jacob.

Le ministre de la Culture est toutefois passé en coup de vent sur les stands du groupe La Martinière, de Flammarion et de Gallimard.

Sur le stand d'Hachette, Arnaud Nourry a accueilli Frédéric Mitterrand en assumant avoir “inventé le stand sans livre pour vous faire gagner du temps”.

Quelques minutes plus tard, le ministre de la Culture a tenu à souligner que, “dans le tourbillon de la numérisation, il faut continuer à montrer le travail des éditeurs, des libraires et les livres. Quand je vois que certains éditeurs remplacent leurs stands par des guichets de la Sécurité sociale, je trouve ça très dommage.”

Frédéric Mitterrand a toutefois reconnu qu'il était “nécessaire de revenir sur les fondements et l'organisation du salon.”