Le samedi a été un peu perturbé par les agents de sécurité qui voulaient réguler le flux de visiteurs. Côté librairie, 40000 volumes ont été vendus contre 35000 l’an dernier. Les libraires ont réalisé un chiffre d’affaires supérieur de 30% pour Vivement dimanche, de 20% pour Passages. Avides de conseils, les visiteurs font confiance aux libraires et viennent aussi acheter les livres après les tables rondes, y compris après l’hommage rendu à Thierry Jonquet.
Rester à taille humaine
Lyon a vécu à l’heure polar. Jamais on a autant croisé de gens menant l’enquête dans la ville (20000 participants) et les amateurs de cinéma ont célébré Brian De Palma, qui a présenté avec Susan Leblanc leur livre, Les serpents sont-ils nécessaires? (Rivages/Noir). D’autres moments forts ont rassemblé le public autour la rencontre musicale entre le chanteur Kent et le critique rock Philippe Manœuvre, "tous deux férus de romans noirs", l’hommage à Simenon par Bertrand Tavernier avec une lecture d’Antoine Duléry. Sans oublier un programme professionnel Polar Connection de plus en plus attractif et des éditeurs soucieux de toucher les libraires.
Quais du polar victime de son succès? De peur d’être entraînée dans un tourbillon incontrôlable, Hélène Fischbach souhaiterait plutôt ralentir l’emballement: "140 auteurs est notre maximum, nous réduirons un peu l’an prochain. Nous devons rester un festival à dimension humaine pour valoriser chaque auteur, qu’il puisse participer à un ou deux débats et avoir son temps de signature".