Après une première journée de mobilisation la veille, la BPI avaient finalement rouvert en effectif réduit et avec un étage fermé, sur le créneau de 19h à 22h. Au matin du 15, les membres de l’intersyndicale de la BPI ont décidé de reconduire la grève jusqu’au dimanche 17.
La contestation concerne le projet de rénovation actuellement en cours à la BPI et initié par l’ancien directeur Patrick Bazin en 2010. A ce titre, les 10 bureaux d’accueil répartis sur trois niveaux devraient laisser la place à 5 grands pôles de regroupement des équipes. La principale revendication concerne "le nombre et l’emplacement" de ces bureaux d’information qui, pour l’intersyndicale, "ne permettront pas d’assurer la sécurité dans les espaces et l’accueil quotidien de 5000 usagers".
Points de crispation
Pour la direction, ces changements ont déjà été validés depuis longtemps. "Cette problématique a déjà passé l’étape du programme il y a un an et demi", estime la directrice générale de la BPI Christine Carrier. Les négociations précédentes avaient abouti à une entente autour de la création de 3 points relais supplémentaires et d’un point service dans l’espace autoformation en soutien aux 5 grands pôles. "L’architecte a maintenant mandat de faire des propositions", précise la directrice.
"Notre système d’accueil date des années 2000, c’est un projet de rénovation essentiel pour la BPI", continue Christine Carrier. Un constat partagé par l'intersyndicale, pour qui le projet de rénovation demeure "indispensable et très attendu". "Le dialogue n’est certainement pas rompu de mon côté", assure la directrice. Parmi les points positifs partagés figurent le projet d’une entrée commune pour le Centre Pompidou et la BPI par la place centrale de la piazza devant le musée, la création d’une salle d’exposition et la rénovation globale du bâtiment. Plus largement, les discussions se crispent autour des nouveaux regroupements de collections jugés "incohérents" par l’intersyndicale et d’un projet "mené sans consultation des usagers". Le personnel a le sentiment de ne pas être entendu.
Le déplacement des collections, à l'intérieur du bâtiment, est prévu dès juillet afin d’entamer en 2019 des travaux qui devraient se poursuivre jusqu'en 2021. "On peut espérer que la grève d’aujourd’hui nous permette de rediscuter", conclut l’une des membres de l’intersyndicale.