Alors que les troupes françaises viennent de débuter leur retrait du Mali, plusieurs ouvrages tentent d’expliquer la singularité du conflit dans cette zone du Sahel. Déjà, le 7 mars, Gaël Baryin, grand connaisseur du Mali, avait publié un petit opus à 4 euros au Passager clandestin Dans les mâchoires du chacal : mes amis touaregs en guerre au Nord-Mali. Les journalistes du Figaro Isabelle Lasserre et Thierry Oberlé élargissent la réflexion dans Notre guerre secrète au Mali : les nouvelles menaces contre la France à paraître le 15 mai chez Fayard. Ils enquêtent sur les causes de l’opération française et s’intéressent à la mutation du conflit en une guérilla terroriste. De plus, le professeur de géopolitique Michel Galy a réuni plusieurs spécialistes pour comprendre les enjeux de la crise au Sahel et au Sahara dans La guerre au Mali, prévu le 6 juin à La Découverte. Deux témoignages permettront aussi de comprendre le conflit : celui d’une religieuse et médecin, sœur Anne-Marie, qui publiera J’étais au cœur de l’enfer malien le 16 mai chez Plon, et celui d’un chef touareg, Shindouk Ould Najim, exilé au Canada, qui signe Je reviendrai à Tombouctou, le 19 juin, chez Ixelles.
L’intervention des troupes française est décryptée par les écoles de Saint-Cyr Coëtquidan chez Lavauzelle, dans Opération Serval au Mali, paru en mars. Samuel Laurent tente aussi de comprendre la complexité de la zone plus large du Sahara, en partant, suite à un voyage d’affaires en Libye, dans le désert libyen à la rencontre des djihadistes et autres groupes armés. Le fruit de son enquête, Sahelistan : les nouvelles terres du Jihad, est programmé le 2 mai au Seuil. Enfin, deux ouvrages d’histoire viennent compléter ce décryptage de l’actualité. Dans Le Sahara : histoire, guerre et conquête (Tallandier, 2 mai), l’archéologue et journaliste Bernard Nantet explique pourquoi se battre pour Tombouctou, et dans La révolte des hommes bleus : Touaregs, 1857-2013 (Economica, 22 mars), Mériadec Raffray livre une histoire de la rébellion des Touaregs depuis leur découverte par des explorateurs français du Sahara au XIXe siècle. A.-L. W.
