18 septembre > Roman France

Le nouveau roman de Pierre Mérot, Toute la noirceur du monde, arrivera en librairie le 18 septembre précédé d’une réputation sulfureuse. D’abord accepté par Gallimard, qui s’est finalement rétracté, le texte a ensuite été refusé par Grasset. Jean-Marc Roberts l’avait récupéré chez Stock, mais Manuel Carcassonne, qui lui a succédé, l’a immédiatement rayé de son programme de rentrée. C’est finalement Flammarion qui a repris le flambeau. Après de telles péripéties, on imaginait - et même, on espérait - que l’ouvrage nous brûlerait les mains. Las ! En fait de brûlot, nous n’avons trouvé qu’un pétard mouillé. Cette histoire filandreuse d’un prof écrivain qui prend sa carte du Front national et sombre dans un délire meurtrier est vide de crédibilité comme de force littéraire. Quant à la provocation, Twitter fait mieux tous les jours. Suprêmement lucide (ou simplement masochiste ?), l’auteur, page 60, fait lire à son narrateur une lettre de refus d’un éditeur dans laquelle celui-ci s’interroge : « voulez-vous en venir ? » La question reste sans réponse.

Daniel Garcia

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