Amis comme cochons. La petite Angela cueille des fleurs quand elle voit un tout petit point au loin sur la route. C'est quoi ce sac ambulant ? « Le sac avait quatre pattes et avançait comme font les grandes dames perchées sur des talons. » Impatiente d'en découvrir le contenu, la fillette défait les nœuds du paquet.
Apparaît alors un adorable petit cochon tout rose. Dans sa langue à lui, il lui susurre bientôt son prénom à l'oreille : Paulina. Entre la fillette et le porcelet, c'est le coup de foudre. Quand elle le présente à ses parents, on peut difficilement dire qu'ils bondissent de joie. Ils auraient sans doute préféré la même bête en massepain ou en tirelire ! Cependant, ils lui offrent l'hospitalité. S'ouvre alors une période de bonheur sans nuage à couler des jours tranquilles tout en promenades, jeux, déguisements, limonades en ville, etc. Hélas, un jour le fermier se présente. Il entend reprendre son bien afin de le livrer pieds et pattes liés au charcutier. Les grandes personnes ne comprennent rien aux petits cochons, se lamente Angelica qui doit trouver un moyen d'esquiver la boucherie.
Ce classique allemand de photolittérature paru pour la première fois en 1970 a pour cadre enchanteur l'île de Rhodes. On craque autant pour l'histoire amusante, truffée de métaphores mignonnes comme celle qui compare le groin à une prise électrique, que pour les adorables photos à hauteur d'enfant signées David Crossley. La bonne bouille ronde d'Angelica, ses moues désarmantes et ses minuscules robes vintage font le reste.