J.K Rowling se lâche… Comme si d’en avoir terminé avec la saga d’Harry Potter lui donnait une nouvelle liberté. Après avoir révélé que Dumbledore était gay — et précisé qu’elle avait demandé aux scénaristes hollywoodiens du 6 ème film de ne pas essayer de lui coller une petite amie — , voilà que l’auteure actuellement la plus vendue dans le monde a frappé fort en Finlande, s’opposant à l’impression du dernier tome de la série ( Harry Potter et les reliques de la mort ) pour le compte de son éditeur finlandais, Tammi, au motif que le papier utilisé par l’imprimeur ne bénéficiait pas du certificat écologique FSC. Certes, la Finlande, en terme de lectorat, est un tout petit marché… mais c’est le plus gros producteur de papier du monde ! Le coup est donc hautement symbolique. « FSC », nous apprend l’Associated Press, qui relate l’affaire, est « une étiquette verte qui garantit que la fabrication d’un produit du bois s’est faite dans le respect de la gestion durable des forêts ». « L’offre de produits FSC en Finlande est très limitée », a reconnu Antti Otsamo, de la Fédération finlandaise des industries forestières, les Finlandais se satisfaisant apparemment de labels moins contraignants, comme le PEFC, mais Antti Otsamo de préciser dans la foulée : « Nous tentons de faire avancer le FSC ». Comment J.K. Rowling perçoit-elle l’arrivée des lecteurs numériques — qui réduiront drastiquement le recours au papier ? La question mériterait évidemment de lui être posée. En attendant, son initiative est, à notre connaissance, sans précédent : pour la première fois, un auteur se sert de sa notoriété et de son poids économique (en l’occurrence, on sait combien il est immense) pour intervenir dans la chaîne du livre afin d’imposer ses exigences en matière d’environnement. On ne peut, évidemment, qu’applaudir. La prochaine fois J.K. Rowling s’attaque aux camions ?
15.10 2013

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