Hommages à Jean-Marc Roberts

Jean-Marc Roberts dans son bureau en 2005 © Olivier Dion

Hommages à Jean-Marc Roberts

François Hollande, Aurélie Filippetti ainsi que de nombreux auteurs ont salué l'écrivain et l'éditeur décédé le 25 mars.

avec sp Créé le 15.04.2015 à 20h04

Décédé le 25 mars des suites d'un cancer (lire notre actualité du 25 mars 2013), le patron de Stock, Jean-Marc Roberts, a été salué par le président François Hollande comme un «écrivain précoce qui marqua le monde littéraire en obtenant le prix Fénéon à l'âge de 19 ans, puis le prix Renaudot à 25 ans », selon un communiqué de l'Elysée du 25 mars.

Il ajoute : «Dans son dernier livre, Deux vies valent mieux qu'une, Jean-Marc Roberts avait évoqué avec pudeur et humour la maladie qui vient de l'emporter. Sa vie fut pleine de vies. » François Hollande l'a enfin qualifié d'«éditeur audacieux».

La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, qui a publié deux livres chez Stock, a salué en lui son éditeur : «Je voudrais dire mon éternelle gratitude pour celui qui m'a entourée de ses conseils avisés et de ses encouragements incessants, pour me donner la force et la confiance d'écrire, celui qui, depuis dix ans maintenant, était devenu mon ami. [...] S'il était un éditeur remarquable, fidèle, attentif, généreux, toujours si disponible, c'est parce qu'il était lui-même un très grand écrivain.»

Des éditeurs ont salué l'homme, comme Teresa Cremisi, P-DG du groupe Flammarion : «C'était quelqu'un qui tranchait par rapport au milieu intellectuel et littéraire parisien. [...] Un enfant malin et stratège, qui ne prenait pas très au sérieux ses propres stratégies. C'était un éternel jeune homme, avec son pas dansant, sa cigarette, son illégitimité rêvée, fantasmée ; et en même temps il savait tout», a-t-elle affirmé sur France Culture le 25 mars.

Les auteurs sont nombreux à avoir rendu hommage aux qualités intellectuelles et humaines de leur éditeur. François Taillandier, qui l'avait comme éditeur depuis plus de quinze ans, a déclaré dans le Figaro : «Beaucoup de mes confrères et consoeurs, j'imagine, garderont un souvenir analogue de celui qui à chaque nouveau livre, savait deviner, lire, comprendre, accompagner - oui, si l'on se trompait, nous le dire avec sincérité, sans que cela fût autre chose qu'une marque tout aussi profonde de sa confiance.»

Bernard Pivot a utilisé Twitter pour réagir peu de temps après l'annonce du décès : «C'était l'un des hommes les plus délicieux que je connaisse : l'écrivain et éditeur Jean-Marc Roberts nous a quittés. Chagrin, vrai chagrin», s'est-il attristé sur son compte @bernardpivot1.

Dans Libération du 26 mars, Christine Angot a écrit à Jean-Marc Roberts : «Tu as été mon éditeur à un moment où personne ne voulait l'être. Tu m'as lue, tu m'as vue, tu m'as publiée, tu m'as défendue, tu m'as fait comprendre, tu m'as protégée, tu m'as aidée, tu m'as répondu au téléphone, tu as partagé des repas avec moi, tu as ri avec moi beaucoup.»

Patrick Modiano a qualifié Jean-Marc Roberts dans le même numéro d'«électron libre dans ce monde de l'édition».

Jean-Marc Roberts sera inhumé vendredi 29 mars au cimetière Montmartre à Paris.

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