Hubert Reeves est mort le 13 octobre, à l’âge de 91 ans. L’astrophysicien québécois, qui s’était fait remarquer dès le début de sa carrière pour ses travaux sur le lithium, le béryllium et le bore, était devenu enseignant à Montréal, conseiller scientifique de la Nasa, avant de s’installer en France où il deviendra directeur de recherche au CNRS et conseiller scientifique au Commissariat à l’énergie atomique.

Mais c’est comme passeur de savoir qu’Hubert Reeves restera surtout dans les mémoires. En 1981, son premier livre Patience dans l’azur, paru dans la collection « Science ouverte » dirigée par Jean-Marc Lévy-Leblond au Seuil, marque le début d’une longue carrière de vulgarisateur. Vendu à plus d’un million d’exemplaires, l’ouvrage sera suivi d’une trentaine d’autres, parmi lesquels Poussières d’étoiles (Seuil, 1984), Dernières nouvelles du cosmos (Seuil, 1994) ou encore ses mémoires intitulés Je n’aurai pas le temps (Seuil, 2008).

Auteur et conférencier (il a réalisé plus de 2 500 conférences tout au long de sa vie), Hubert Reeves s'est également impliqué dans la défense de l’environnement au cours des dernières années de sa vie. En 2001, il avait succédé à Théodore Monod à la tête de la Ligue ROC pour la préservation de la faune sauvage, renommée quelques années plus tard Humanité et biodiversité. Son dernier ouvrage L’océan vu au cœur, un beau-livre coécrit avec Iolande Cadrin-Rossignol, a paru le 8 septembre dernier au Seuil.