étude

Entre 1400 et 2000 titres sont parus en 2019 en littérature de l'imaginaire (science-fiction, fantasy et fantastique), selon l'enquête annuelle de l'Observatoire de l'imaginaire, présentée le 19 novembre lors d'un Facebook live. Le rapport s'appuie sur les chiffres fournis par l'association de promotion de la science-fiction NooSFere et la Base de données francophone de l'imaginaire (BDFI). La synthèse des deux jeux de données, qui incluent les rééditions et les changements de couverture, explique l'approximation, mais reflète toutefois la stabilité du nombre de parutions par rapport à 2018.

Sans surprise, "les ventes de poche se placent nettement en tête, puisque les éditeurs qui ont vendu le plus en 2019 sont Le livre de poche, J'ai lu, Milady et Pocket, avec Folio SF en sixième place, derrière Bragelonne", a souligné Christian Moulin de BDFI.

Entre la moitié et les deux tiers des sorties en imaginaire en 2019, soit plus de 900 ouvrages, sont des titres inédits. Près d'un sur deux paraît chez un éditeur généraliste. Sur l'ensemble des nouvelles références, plus des trois quarts sont des romans, principalement destinés à un public adulte, alors que la jeunesse compte pour environ un tiers de la création. La science-fiction et le fantastique représentent plus des deux tiers des parutions.

Alors que le milieu est parfois accusé de trop dépendre des traductions, l'Observatoire relève qu'entre 55% et 60% des inédits sont écrits par des auteurs francophones. Le reste des parutions est trusté par les écrivains anglosaxons, mais s'ouvre progressivement aux plumes russes, espagnoles, chinoises, italiennes ou allemandes.  

La presse craque pour la SF

L'Observatoire a également analysé la présence des littératures de l'imaginaire dans 24 médias généralistes, quotidiens nationaux, hebdomadaires, radios et émissions de télé, d'octobre 2019 à septembre 2020. Sur l'ensemble des articles consacrés à la littérature, 4% mentionnaient un titre de l'imaginaire, une proportion stable par rapport aux douze mois précédents (3,9%), qui souligne indirectement un grand écart entre le poids économique du secteur et sa représentation médiatique, assez faible.

Sur ce segment, la science-fiction s'impose à nouveau comme le genre de l'imaginaire le plus apprécié des journalistes, avec 62,8% des articles concernés, en hausse de plus de dix points par rapport à la période précédente (49,4%). L'actualité chargée de sujets proches de la littérature dystopique et post-apocalyptique (épidémie, virus, confinement...) a pu contribuer à renforcer l'intérêt pour le genre, remarque l'Observatoire.

Enfin, les maisons spécialisées peinent encore à se faire repérer par la presse puisque sur les 16 titres les plus chroniqués sur la période étudiée, aucun n'est paru chez un éditeur de l'imaginaire ou dans une collection thématique.

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