Un jour de grève, avant d’éventuels nouveaux débrayages ? Une quarantaine de salariés du site Interforum de Tigery, dans l’Essonne, spécialisé dans le traitement des offices, ont brièvement cessé le travail lundi 21 novembre. Les grévistes entendaient protester contre des inégalités de traitement avec leurs collègues des sites de Malesherbes, dans le Loiret. De source syndicale, ces derniers se verront notamment octroyer une nouvelle prime pour lutter contre la baisse du pouvoir d’achat, mais pas ceux de Tigery.
Autre motif de mécontentement, toujours de source syndicale : une nouvelle prime de transport a été accordée aux salariés de Malesherbes à compter de 2023, mais sans négociation avec les ressources humaines. « Nous n’en connaissons pas encore le montant car la direction d’Interforum a refusé de le communiquer », s’agace une représentante FO.
Les grévistes, représentés par leurs délégués des syndicats FO et CGT, appellent à des négociations avec la DRH. Faute de quoi, un nouvel appel à cesser le travail pourrait prochainement être lancé un jour de gros office. Sollicitée par Livres Hebdo, la direction d’Editis, maison-mère d’Interforum, n’a pas souhaité faire de commentaires, rappelant seulement qu’elle communiquerait prochainement le résultat des négociations annuelles obligatoires (NAO).
Les grévistes eux-mêmes se déclarent globalement satisfaits de l'aboutissement de ces NAO, en particulier s'agissant des revalorisations salariales obtenues. L'origine de la grève est ailleurs : « Notre DRH considère que travailler à Malesherbes est plus pénible que travailler à Tigery, alors que nous faisons le même travail au quotidien. C'est pour cette raison que nous avons déclenché la grève du 21 novembre », précise la représentante FO.