Photo OLIVIER DION

Nommé en mai 2010, pour cinq ans, président du Centre national du livre (CNL), Jean-François Colosimo peut se targuer d'un parcours atypique - mais qui n'a rien du chemin de croix. Après des études de philosophie, de théologie et d'histoire des religions, il mène de front trois carrières : journaliste (notamment chroniqueur au Monde des religions et à "Jeux d'épreuves", sur France Culture), éditeur (conseiller littéraire chez Stock, Odile Jacob ou Jean-Claude Lattès, il a été directeur général de CNRS éditions de 2006 à 2010) et enfin enseignant en tant que professeur d'histoire de la théologie byzantine et maître de conférence en patrologie (ce n'est pas médical et ça ne se soigne pas : c'est la connaissance des écrits des Pères de l'Eglise). Depuis son arrivée au CNL, il déploie une énergie et surtout une inventivité que n'avaient pas forcément ses prédécesseurs. Soutien aux libraires tunisiens et au monde grec du livre pour l'extérieur ; convention expérimentale de partenariat avec une communauté de communes (dans l'Hérault) pour l'intérieur ; subventions à des projets de livres numériques enrichis pour les nouvelles technologies ; remplacement des Belles Etrangères, qui ont fait leur temps, par des manifestations plus ciblées pour le rayonnement des littératures... le CNL, version Colosimo, ne souhaite pas seulement "défendre le modèle français du livre", mais aussi « se préoccuper de manière prospective des tendances à venir". Beau défi.

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